Un Mur. Je n'ai pas de réponse

Un nouveau mur entre le Grèce et la Turquie, une quête désespérée, que faire? peut-on encore agir?

Fait rare, j'ai ouvert la télé hier soir. Un magnifique reportage sur un nouveau mur en construction entre la Grèce et la Turquie sur une douzaine de kilomètres pour commencer, mais qui s'étendra sans doute par la suite. Un nouveau mur entre l'Europe et l'Asie, mais surtout un nouveau mur entre ceux qui ont faim et l'espoir, entre ceux qui n'ont plus rien et ceux qui n'y peuvent pas grand chose.

D'après les gardes frontières, il y a deux ou trois cents personnes chaque jours qui risquent leurs vie dans l'espoir d'un tout petit peu mieux, parce que là où ils sont la vie semble intolérable. Ça me rappelle ces européens qui ont pris de trop petits bateaux pour traverser une mer immense parce que de l'Europe était insupportable et qu'il y avait tant d'espace en Amérique. Ça me rappelle le millier de personne qui tente chaque jour de traverser le mur entre le Mexique et les USA parce qu'il reste encore un peu de place en Amérique. Sauf qu'en Europe, il y a de moins en moins de place.

L'Europe des 27 à 500 millions ça va encore (estimation 2011), l'Europe à 750 millions ce serait franchement difficile, mais l'Europe à 1 milliard? Pourtant c'est plus d'un milliard d'humains qui regardent avec espoir vers l'Europe, et un autre milliard qui regardent vers l'Amérique. Voilà pourquoi on construit des murs.

Pourtant ces humains sont aussi humains que les Européens et les Américains, ils ont les même droits et la même volonté de survivre. Je ne veux même pas tenir en compte le désastre écologique que provoquerait un milliard d'américains de plus, chacun brûlant 27 fois plus d'énergie qu'un Bengladeshi. C'est simplement sur la base du droit à travailler, ou du moins à tenter sa chance de survivre que ces murs me répugnent. Mais je n'ai pas de solution.

Bien sûr la première solution est l'éducation des femmes et le respect du seul droit vraiment naturel : les femmes ont le droit de choisir quand et avec qui elles veulent des enfants. Cela implique qu'on affirme que les religions sont contre les droits humains et de refuser de reconnaître le droit à la pratique d'une religion. C'est pas demain la veille.

La seconde solution serait la fin des privilèges commerciaux des pays riches, mais ce serait aussi la fin de l'espoir que l'Europe et l'Amérique représente.

Je ne sais pas. Peut-être qu'il n'y a pas de solution. Qu'il faut attendre le retour des grandes épidémies et des famines la solution habituelle de notre petite Planète quand une espèce devient dominante et qu'un désordre écologique se produit. Mais cette solution me répugne autant que les autres. Je ne sais pas.