Retour sur la route

Un tour à Tours

e vais à Tours! Youppi! Ça fait très longtemps que Laure et Luce sont des amies de blogue que j'aime beaucoup, beaucoup. Je viens assez souvent en Europe, mais dès que les gens sont en dehors de Paris, tout devient compliqué. Enfin c'est un peu compliqué à Paris aussi, mais bon…

 

Alors, je pars pour une dizaine de jours, avec comme objectif premier d'avoir de longue et douces conversations avec ces femmes très riches de cœur. Non, je ne passerai pas dix jours à Tours, pas question de leur imposer cela, deux jours à Tours, d'autres jours à Paris…

 

J'aurais bien aimé prendre le chemin des écoliers… trouver d'autres routes, en passant par Lyon et Clermont Ferrand par exemple. Peut-être même un détour plus au sud. Mais non, en France les routes passent par Paris, c'est comme ça. Les trajets sont conçus pour les gens pressés, par pour ceux qui veulent voir des paysages différents. Sûrement, il y a des gens qui connaissent ces itinéraires détournés, qui pourraient me trouver des solutions… j'aurais pu préparer ce voyage des mois à l'avance, ou demander à des agences… mais voilà, je ne suis pas en mode prévision et planification, juste découvrir, me laisser imprégner de l'air du temps, tenter de surprendre et de sentir la vie qui se cache derrière les murs gris.

 

J'ai le privilège de l'age… celui de pouvoir faire les choses lentement. Comme un jeune enfant qui marche, je m'intéresse au dessin du trottoir, à tout ce qui bouge, plutôt qu'à la destination. Je veux m'arrêter pour voir le vol des oiseaux, entendre les discours de ceux que je ne vois pas, et même avoir l'audace de chercher la petite lumière de vie, que les visages fermés des gens trop sérieux, tentent de cacher.

 

C'est beau les musées et les cathédrales construites de la main des humains. Mais finalement je préfère la main tendue de ceux de ceux qui ont fait ou feront dans la patience des jours.