allez voir les perséides
jeudi 11 août 2016, 16:48 Lien permanent
Une bonne année pour regarder des étoiles filantes.
Ce n'est pas une année exceptionnelle, mais une bonne année. la lune est à son dernier quartier et se lève très tard, c'est bon.
Pour bien voir, il faut bien sûr être loin de la ville et des sources de lumière. On étend son sac de couchage sur une plage, les pieds vers le nord-est, on s'étend et on attend. La première demi-heure, il ne se passera pas grand chose... normal c'est la période ou les yeux s'ouvrent. J'en profite pour écouter. Les oreilles s'ouvrent plus rapidement que les yeux.
Alors, après 5 minutes on entend. L'eau qui même sans vent trouve le moyen de s'exprimer. Les insectes, tiens une chauve-souris! et puis la souris à 5 mètres qui se cherche un repas, ce coin tranquille ou il n'y a rien, finalement est très peuplé.
Et puis zou! voilà la première, c'est généralement une assez grosse qui nous surprend parce qu'on a l'impression d'attendre depuis si longtemps. Et puis ça part! il y a des traits de feu deux ou trois fois par minutes. Souvent minuscules, toujours touchantes, c'est le contraire de l'événement sportif ou on attend l'exploit. C'est la jonction du soi libéré de son immense et stupide importance pour s'imbiber dans la tranquille beauté du monde.
Parce que vraiment, ce ne sont pas les étoiles filantes qu'on va rencontrer, mais sa vrai place dans le monde. Une bonne façon de grandir.
Commentaires
J'ai des frissons à te lire...
Il n'y a pas si longtemps (une petite dizaine d'années), je me souviens qu'avec mon fils cadet nous allions ces soirs de filantes étoiles, nous allonger sur la petite route devant la maison pour en recevoir plein la vue, les oreilles et le cœur.
J'habite au milieu de rien ou de pas grand-chose et c'est vrai que le peuple de la nuit s'éveille avec fracas quand on arrive à oublier tout le reste.
Il n'y a plus réellement d'été, le ciel est trop souvent chargé et puis le fils a pris son envol.
Mais quand il nous arrive d'en parler lui et moi, c'est tout à fait ça, nous avions alors le sentiment d'avoir trouvé "notre vraie place dans le monde".
Merci pour ce magnifique billet...