Libéré!

Un petit tour à l’hôpital, pas de problème, je suis de retour.

Samedi midi, je trouve que j’ai un rythme cardiaque plutôt élevé. Comme je prends des béta-bloquants dans la longue liste de mes médicaments, je ne trouve pas ça normal. Peut-être que j’ai oublié de prendre certaines pilules (ou qu’elles sont ressorties avant d’avoir fait effet) durant ma gastro… bon je m’inquiète un peu...j’appelle 811 un service qui normalement répond à ce genre de questions.

 

L’infirmière qui répond à ma question est inquiète elle-aussi, elle appelle les urgences. 4 minutes max, les pompiers premiers intervenants sont là! Une minute plus tard les ambulanciers, et on part toutes sirènes hurlantes pour l’hôpital, même si je proteste un peu… oui bon, je n’ai plus un coeur de vingt ans (malgré ma tête d’ado) et j’ai des problèmes de plomberie, mais de là à faire tout ce tapage…

 

Ceux qui se plaignent d’attendre dans les urgences devraient essayer mon truc. Il y a tellement de gens qui m’entourent et me chouchoutent que je ne distingue pas tous les visages. On constate vite que non, je ne fais pas d’infarctus, et que non je ne suis pas en train de mourir. Chacun retourne à d’autres occupations, plus urgentes… j’attends. Arrive une jeune interne en cardio qui veut très bien faire les choses. Nous sommes en plein congé pascal ne l’oublions pas. Elle décide que si les autres urgentistes ne me voient pas comme en mort imminente, il ne sera pas question que je meure durant son quart de travail, donc protocole d’anti-coagulant et rencontre rapide avec le chirurgien. Sauf que les chirurgiens vont se déplacer pour une opération, pas une consultation durant le congé. Je suis coincé à l’hôpital jusqu’à… je ne sais pas.

 

Heureusement, aujourd’hui un vieux cardiologue qui connaît bien mon cas est venu me libérer… je suis de retour à la maison avec des rendez-vous avec mon cardiologue soignant et sans doute que nous garderons le même programme… on regarde si les médicaments sont efficaces durant tout l’été, et sinon on intervient à l’automne. Je ne sais toujours pas si je vais pouvoir aller faire un tour en France avant l’automne… et ça j’aime moins.

 

Conclusion, ceux qui critiquent le système de santé québécois ne sont pas vraiment malades, parce que quand il y a risque pour la vie, le système est d’une efficacité redoutable. J’ai vraiment confiance dans la grosse machine à nous garder en vie.

 

Seconde conclusion: les filles en mal d’amour qui appellent les pompiers ont bien raison! Les très beaux jeunes hommes qui sont venus à mon secours m’ont fait presque regretter de ne pas être homosexuel…