Poème du dimanche
dimanche 25 mars 2007, 17:15 General Lien permanent
Ça fait longtemps que je n’ai pas fait un poème du dimanche. Il va falloir que j’aiguise mon crayon avec attention.
J’ai cru passer comme un oiseau dans le ciel,
Que l’air se refermait derrière moi
Un Monde semblable, changement éternel
Ne pas avoir de poids
Être avec pour ne pas être
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J’ai cru passer comme navire sur la mer
Tourbillons rapidement calmés
Disparaître comme je dans ce calme de faire
Nous enfin réalisés
Être dans pour ne pas être
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Maintenant je me retourne et je vois
Des traces, des marques, ruptures de réel
Qu’ai-je fait pour que s’enfonce mon pas
Vents mauves ou verts venant de l’aile
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Eau trouble que je laisse en sillage
Je me dois de reconnaître
Que l’espoir est un piètre héritage
Pour ceux qui sont à naître
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Il ne sert à rien de me juger
Seul compte la continuité
Il faut maintenant me retourner
Et laver les marques laissées
Commentaires
J’ai cru passer comme un oiseau dans le ciel
J’ai cru passer comme navire sur la mer
Maintenant je me retourne et je vois
Eau trouble que je laisse en sillage
Il ne sert à rien de me juger
Pourquoi veux-tu qu'on juge, on aime c'est tout
Très beau Moukmouk. Décidément, les ours m'étonnent de plus en plus.
Je dirais que ce qui doit être lavé le sera sans aucun doute, d'une façon ou d'une autre, mais il y a aussi des traces qui brillent comme des étoiles et il y aura toujours des yeux pour les contempler. Il suffit pour cela de (re)lever la tête
Tu avais raison, il fait grand soleil aujourd'hui.
Hé bien je ne te connaissais pas ce talent, quelle jolie surprise !
...Une manière différente d'exprimer ce que l'on a au fond de soi. J'aime!
Du nomade, dont la trace ne dépasse pas le temps d'une vie d'homme, au bâtisseur de cathédrales, qui donc à raison? Nous ne savons plus faire ni l'un ni l'autre.
Beau texte, l'ours.