Nous avons assez

Il ne fait pas beau, à Montréal. Pendant que vous vous la pétez avec vous 25 sur le gazon du printemps, à contempler la glicine, nous on se mouille les pieds dans une gadoue infecte.

Paraît que jusqu’à présent cela reste dans la moyenne. Mais si la dépression qui s’en vient pour lundi ne change pas de route on va aller vers les records de merde. Je n’ai pas vraiment le goût. Alors, ayez pitié des Montréalais, ils en ont besoin.

Même le courageux et optimiste chien Platon, en avait sa claque ce matin, ça prenait bien du courage pour aller se mouiller les pattes là-dedans. D'ailleurs, il veut vous faire ce message :

--L’hiver pas de problème, il peut en tomber de la neige, de la belle de la sèche qui change les sons, qui fait qu’on peut se rouler dedans et qu’après on se secoue un peu et c’est fini. Mais ça…

Le poil toujours humide, ça vous colle à la peau et il n’y a pas moyen de ce réchauffer même si on se dépense beaucoup. L’eau change toutes les odeurs et il n’est plus possible de savoir par où l’écureuil est passé. Il y a même le gros chat noir et blanc, je ne peux plus savoir où il est tellement il sent la laine mouillée comme tout le monde. Il pourrait me sauter dessus que je ne le saurais pas.

Les oiseaux ne me disent plus bonjour, ils sont cachés au creux des bosquets et bougent le moins possible parce que trop d’eau c’est trop moche.

Alors il faut que cela cesse. 4 ou 5 jours je peux encore mais après je vais mordre, et pas seulement pour jouer.

Signé :

Platon/ L’ours aussi déprimé