Pause
mercredi 7 juin 2006, 05:41 General Lien permanent
J’ai un autre billet de prêt, mais non… j’ai besoin de réfléchir encore, merci à vous tous qui réfléchissez avec moi. Je ne prétends surtout pas avoir des solutions, mais il faut continuer à dire ce qui se passe en nous, avec les autres, pour éviter que d’autres de nos amis tombent dans le cycle infernal de la non-communication.
Je demeure persuadé que le travail sur soi ne suffit pas. Je demeure persuadé que nous pouvons aider, ne fusse qu’en étant présent, compagnon de présence, sans avoir de solution, mais du cœur, oui simplement du cœur.
Pouvez-vous me dire comment être plus utile à l’autre?
Commentaires
Bien entendu Moukmouk, que nous pouvons aider, que nous pouvons être utile à l'autre, qu'il soit en dépression ou pas, que ce soit "curatif" ou "préventif".
Ce que plusieurs d'entre nous avons tenté de dire (enfin il me semble), c'est que tant que la personne n'est pas en demande spécifique, il est très difficile d'avoir un "retour" de l'aide que l'on apporte. Ce n'est pas pour autant que l'on aide pas.
Et à cet endroit-là, ce n'est plus ton amie qu'on aide, mais bien toi, Moukmouk, qu'on essaie d'aider à "gérer" ce qui se passe en toi.
Elle a au moins un ami précieux, ton amie, et c'est toi :o)
On ne peut pas être l'autre le temps qu'il ou elle aille mieux, malheureusement, ça serait bien de lui prêter nos yeux, notre énergie, nos amours...
Mais je suis sûre que dans le registre de l'humainement possible, tu es celui qui est utile à l'autre.
Je t'embrasse.
Légèreté, lumière... ??
Je me sens bien petite pour ajouter quelque chose de constructif au fil de discussion commencé dans ta note précédente. Mais ce dont je suis sûre, c’est qu’une présence amie, une écoute sans jugement mais bienveillante, ça ne peut être que bénéfique pour ton amie. Même si elle semble avoir rompu ses liens avec l’extérieur, je crois qu’il faut patiemment l’aider à les retisser…
C'est tellement délicat d'intervenir dans la vie des autres... Même si on veut aider, si on est plein de bonnes intentions, ça peut facilement être agressif, arrogant, maladroit. Pour ma part je ne vais pas dire à un ami qu'il va mal, de but en blanc, alors qu'il n'en a pas conscience et ne m'en parle pas. Je vais me contenter d'être réceptive et disponible pour lui, au cas où il en aurait besoin. Je vais me contenter de l'écouter, en disant quelques mots çà et là, avec beaucoup de réserve et de précaution. Quelqu'un qui va mal, il faut le traiter comme de la porcelaine. S'il se pose des questions à voix haute, je n'y répondrai pas, je ne suis pas sûre d'avoir la réponse... mais je parlerai des moments semblables que j'ai vécus et des solutions que je m'inventais au jour le jour pour trouver un peu de soleil à travers l'épaisseur du brouillard. Je sais pour l'avoir vécu qu'il y a des nuits très profondes qu'on traverse seul, tellement seul et perdu qu'on pourrait hurler avec les loups. Et que lorsqu' on est ballotté dans une tempête, dans l'instant lutter ne sert à rien, il faut attendre que le courant nous pousse enfin vers le sable de la terre ferme. Mais ces heures très dures font parfois éclore en nous des choses importantes, il n'y a pas que du mauvais là-dedans. C'est parfois un cap douloureux mais indispensable pour avancer, faire le deuil de choses perdues, de rêves brisés, et regarder plus loin.
Zut ! Mes paroles ne sont pas si formidables qu'elles aient besoin d'apparaître deux fois !! Prière de m'effacer une fois. Merci.
voilà c'est fait!Peut-être peux-tu aussi essayer de lui écrire ?? une lettre avec du beau papier et lui dire combien elle est chère à tes yeux, combien tu aimes sa compagnie, lui remémorer certains de vos souvenirs communs, lui proposer des projet à venir (pour l'avenir...), lui ouvrir ton propre coeur, lui faire partager tes propres doutes...
La lettre papier manuscrite est presque tombée en désuétude depuis l'avènement du mail et d'Internet, mais quel plaisir de recevoir une vraie lettre manuscrite parfois...Bonne chance à elle, bonne chance à toi et j'espère de tout coeur que le barrage ne cèdera pas....
Good luck et une grosse pensée !
... Justement peut-être devrions nous passer plus de temps à observer nos émotions nos réactions... à suivre un chemin en nous, à pratiquer le recueillement et l’introspection.... au lieu d'envisager le salut par les autres ; au lieu de vouloir ce qui n'est pas possible ; au lieu d’attendre le "secours".
Il me semble que pour nous débarrasser de nos carcans déplacer les meubles laisser passer la lumière déraciner les mauvaises habitudes, il n'y ait que la vie pour nous aider, avec son lot de situations et d'expériences propre à chacun. Encore faut-il vouloir regarder la réalité en face. Cela demande du courage, et peut être préférons-nous la fuite dans le désir dans la compulsion dans la consommation dans l'amour dans le social blablabla... l'illusion est un gros gâteau très at-tachant. ,)
On peut aider l'autre en participant déjà soi-même à son propre éveil, en étant l'architecte de cet éveil. Chacun peut travailler à ça pour( r)établir une paix intérieure et pouvoir alors la communiquer aux autres.
Bang Bang > "l'illusion est un gros gateau très attachant. "
Excellent ! ^^ !
Et j'apprécie également tout le reste de ton message.
Je suis d'accord, on ne peut transmettre que ce qu'on sait. Mais on en sait toujours un peu plus qu'un autre sur un sujet. Et un peu plus, ce n'est pas rien.
Chercher en soi, regarder la réalité en face fait peur.
Mais sans peur, point de courage.
;o)
Bang Bang > "l'illusion est un gros gateau très attachant. "
Excellent ! ^^ !
Et j'apprécie également tout le reste de ton message.
Je suis d'accord, on ne peut transmettre que ce qu'on sait. Mais on en sait toujours un peu plus qu'un autre sur un sujet. Et un peu plus, ce n'est pas rien.
Chercher en soi, regarder la réalité en face fait peur.
Mais sans peur, point de courage.
;o)
J'aime ce que tu dis, La Trollette : "mais sans peur, point de courage". Affronter sa peur est indispensable pour aller au bout de son désir, par exemple, parce que le désir, qui nous pousse vers l'inconnu, est toujours accompagné de peur. Le courage, tu as raison, c'est d'avancer quand on a peur, un peu tremblant sur ses pattes, mais d'y aller quand même !
Gaëlle > Merci ! ça me fait bien plaisir :o)
Oui oui, sans peur point de courage