Le pouvoir
vendredi 15 septembre 2006, 21:17 General Lien permanent
Je ne sais pas si vous avez lu les commentaires du billet sur les Les trois sœurs mais ça vaut la peine. Cette chère Trollette se livre à une critique d’un certain féminisme, qui porte à réfléchir. Alors, voilà le résultat des mes réflexions.
Je pense que nous vivons dans une société profondément machiste qui pour survivre doit réprimer un des deux pouvoir qui existe dans la nature, le pouvoir de choisir de donner ou non la vie( l’autre c’est l’équilibre par la prédation). Les états ont inventé tout un cadre juridique pour brimer ce droit, et les religions produisent l’idéologie, le discours pour rendre cette répression acceptable.
Maintenant, il faut que je m’explique, et ça c’est moins facile. Il est bien évident, comme le montre Trollette, que dans notre société une femme au pouvoir aura le même rôle qu’un homme. Golda Meir, Indira Gandhi nous ont montré jusqu’à quel extrême peut aller une personne au pouvoir, peu importe son sexe. C’est que je suis persuadé que les hommes et les femmes au pouvoir, sont des représentants de groupes d’intérêts, ils en sont les portes-étendards. La liberté de choix d’un politique est souvent beaucoup plus faible que la nôtre.
Mais notre société « capitaliste avancée » ( c’est un nom vous pouvez en mettre un autre), est très loin d’être la seule. Il existe d’autres modèles d’organisation sociale. Je ne pense pas qu’il y ait de société idéale, mais si on n’étudie pas les autres on va penser que notre façon de vivre est la seule possible.
Je ne partage pas l’idée que par les choix de consommation on peut changer la structure de production. Nous sommes presque tous contre l’automobile, mais comment s’en passer quand toute l’organisation de la ville est faite en fonction de l’auto? Pour la nourriture, il y a encore moins de choix. La production par mono-culture est tellement subventionnée ( ce sont les compagnies pétrolières et chimiques qu’on subventionne par ce moyen) que les autres modèles de productions agricoles ne sont pas viables.
C‘est finalement ce qui me chiffonne autant dans le discours de Trollette. L’idée qu’en étant individuellement meilleurs, nous pourrons renverser la machine destructrice qui tue la terre et vide les océans. La très vaste majorité de la population de la terre est individuellement totalement contre la politique de Bush. Est-ce que ça l’empêche de tout détruire?
La solution est nécessairement collective, parce qu’il faut dire non à la croissance, qui est la croissance de la destruction. Avec un tel programme, vous allez vivre pauvre, mais vous allez survivre. Votez pour moi! ( Vraiment pas grand chance de gagner des élections).
Et ce genre de changement global de la vie, qui ne mets plus la croissance mais la survie au centre de la vie, c’est une révolution. Et comme Samantdi, j’ai déjà donné. Je me méfie de plus en plus des excès qu’on a fait sous ce chapeau.
Finalement, je n’ai pas réussi à m’expliquer. Pouvez-vous m’aider?
Commentaires
Comme toi, je crois à la solution collective, mais d'un autre côté, je sais que rien n'est plus bête qu'un foule...
Mon dieu, mais où est donc la (les) solutions(s) ?
C'est flippant en fait de penser à tout ça parce que, personnellement, je me surprends à être assez désespérée face à la bêtise humaine.
Le pouvoir pervertit tout, et ce n'est QUE une question d'argent
Les femmes savent mieux tuer avec la bouche qu'avec les poings. C'est plus discret ça se remarque moins ça passe à travers les gilets pare-balles, mais ça prend plus de temps.
ché pas, ché pas, ché pas.
Ouin, c'est pas un succès mon truc, j'y reviendrai quand j,aurai réussir à m'éclaircir les esprits.
Tout ceci me rappelle irresistiblement une vieille histoire de fous:
"docteur, il faut absolument que vous voyez notre fils, il se prend pour une poule!
-ah bon depuis combien de temps?
-environ deux ans.
- Mais enfin!, pourquoi avoir attendu si longtemps avantde faire quelque chose? "
Sourire gêné...
"ben voyez-vous, Docteur, on est pas riche...Alors les oeufs, ça nous arrangeait bien".
Nous savons que c'est pure folie, mais en même temps, nous nous arrangeons si bien des oeufs
C'est vrai que ton billet est un peu obscur, cher Moukmouk ! La difficulté est qu'à la fois, on est dans le domaine des "grandes idées" : sauver la planète, vivre en harmonie... et qu'au quotidien on est dans : "ai-je assez d'essence dans la voiture pour accompagner les enfants à l'école? Ai-je pris rendez-vous avec le marchand de fuel pour remplir la chaudière ?"
Construire une maison avec des matériaux non polluants, utiliser si on le peut un chauffage solaire, éviter de prendre sa voiture pour rien... peut-être que ce sont de petites pistes à examiner à l'échelle de l'individu et de sa famille, voire de son village. Il faut ausi passer par le politique : voter, interpeller les candidats sur ces sujets, et se battre là où on est. Dans des associations, des mouvements, des partis.
On ne peut pas se contenter des mots, des "grands mots" et rester immobile ensuite. C'est la grande difficulté : articuler une réflexion et une action !
Samandti--) penser globalement et agir localement, tu as bien raison, il manque de cette articulation aussi. Comme c'est important pour moi, je reprendrai ce billet dans un mois en espérant être plus clair.
J'suis bien d'accord avec toi Moukmouk... mais dans quelques mois je vais devoir aller voter.. et j'ai bien peur qu'aucun des candidats restants (homme ou femme) ne préconise un tel programme. Quant à l'action collective.. oui ce serait sûrement la solution, mais justement : aux dernières élections, je ne peux oublier que Le Pen s'était retrouvé en deuxième position grâce aux votes des français.. alors, j'ai du mal à y croire à l'action collective..
Les actions locales, c'est ce qui fait bouger le monde : par exemple auprès des parents d'élèves de l'école pour qu'on accueille l'enfant différent, handicapé ou gitan, ou indien (les paramètres vont varier selon les histoires de chacun). C'est déjà une forme de courage : aller aux réunions au lieu de rester chez soi, prendre la parole pour demander des espaces verts , qu'on utilise du papier recyclé... Cela semble des détails, mais pas du tout. Plus les gens se mobiliseront, plus les choses changeront, mais ça commence à son échelle, dans sa rue, dans son quartier. C'est la somme de ces petites choses qui sont importantes, pour que, justement, le monde ne devienne pas invivable.
samantdi--) j'espère de tout mon coeur que tu as raison. Il faut que tu aies raison sinon, c'est le désespoir.
ouaip, prochain vote, ça promet la prise de tête... ou au plus simple, le vote blanc... mais c'est pas ça qui va faire avancer le schmilblick...
beuh.
Chu pas pour le "contre" systématique, pour ma part, arf !
je crois que dans nos sociétés ya du bon et du mauvais, je sais pas vous, mais perso, je préfère vivre maintenant qu'en 1515, même si c'était Marignan...
par contre je ne sais absolument pas comment améliorer le mauvais sans foutre en l'air le bon.
j'ai pas d'avis là dessus...
Défois je me dis que le mieux serait que l'être humain se fasse péter la tronche et laisse la place aux fourmis. M'enfin bon, c'est pas très optimiste comme truc.
bisous à tous.