Une triste histoire,
lundi 30 octobre 2006, 23:34 General Lien permanent
J’ai un texte à livrer. Je n’ai pas vraiment le temps de faire un billet. Mais je suis tellement triste que je ne peux pas continuer à travailler sans me libérer le cœur, du drame que je viens de vivre.
Avec les grands froids qui vont bientôt venir, il est bien logique de chercher un abri confortable. Alors, il est tout aussi logique que des petits visiteurs cherchent à entrer dans la ouache, où il y a chaleur et ample provision. Je fais de grands efforts pour ne pas m’en apercevoir, même quand des grattements dans les murs me réveillent la nuit, je me dis que c’est sûrement une branche qui frotte contre la maison.
Mais quand il y a des petites crottes près du pot de sucre, je dois intervenir. Cela me fait toujours de la peine, de mettre une trappe, mais l’abus du jeune entreprenant doit être puni.
Cela ne faisait pas 10 minutes que j’avais mis la trappe que paf! Il y a prise, à moins de 2 mètres de moi. Je me retourne, rien ne bouge, il n’a donc pas souffert. Il y a peu de souris en forêt. Ce sont de gentils mulots, en très grands nombres puisque cela constitue la première nourriture des chouettes et des hiboux forts nombreux dans le secteur.
Gentil, il l’était peut-être, mais surtout très beau. Il a le ventre et le menton tout blanc, un peu de brun sur le dos, et le reste du poil d’un gris-vert très chic. Les oreilles sont particulièrement craquantes, toutes rondes et douces. Les vibrisses sont disposées avec art, on est en face d’un rongeur sûrement efficace.
Je suis allé déposer la dépouille sur le plateau où je mets l’été les grosses graines pour les oiseaux. Probablement que demain matin, elle aura disparu, du moins j’espère.
Je n’avais pas le cœur de faire une photo, j’en ai trouvé une très ressemblante sur l’internet. Je me suis assuré qu’elle était libre de droit.
Commentaires
Comme disait une copine : "Mais pourquoi elle a voulu vivre chez moi, c'est chez moi quand même, on ne va pas faire des crottes chez elle".
Je lui ai répondu : "heureusement pour elle".
TTo2--) voilà une raison valable, tu m'as redonné le goût de finir mon travail
Je comprends...car même si les vilaines araignées poilues piquent mes enfant j'éprouve toujours du mal à les "craquer" sous ma chaussure (comme ma fille l'exprime).
Alors j'envoie mon héros à la rencontre de la bête qui la capture (ce qui fait que l'on vit quelques temps avec une bestiole en bocal jusqu'à ce que ma fille accepte de s'en séparer). Cela n'a l'air de rien mais c'est comme cela que ma famille a découvert que l'araignée était revêtue d'un exo-squelette dont elle se débarassait après une période de jeune, parce que je ne vais quand même pas courir après des mouches pour la nourrir non plus (après elle est beaucoup plus grosse, beark !).
Cela réduit ma culpabilité un chouia de vouloir me débarrasser des bestioles qui vivent à notre contact.
Quand tu as parlé de trappe j'avais compris au départ petite cage dans laquelle enfermer la fautif, j'avoue mon ignorance en termes de pièges (mis à part le piège à loup, merci Tintin !!!).
Je n'aurai que trois mots : je te comprends.
j'ai la même à la maison.. elle joue à cache cache dans le placard de la cuisine. Elle y laisse de p'tits indices, histoire que je sache qu'elle est toujours bien vivante. Et pourtant elle mange les p'tites graines bleues que je lui laisse (ça me fend le coeur mais ... ) mais elle est costaud ! toujours vivante !
ça me rappelle un p'tit dej que j'ai fait un matin, dans une ferme auberge en Bretagne. Tout était authentique.. les meubles, les crêpes, le far breton, les yaourts de ferme etc.... quand j'ai vu deux p'tites souris courir sur le plan de travail : "ho c'est mignon.. y a même des p'tites souris".. ai-je dit... Les autres convives ont eu l'appétit coupé, y a même deux filles qui sont parties en courant.. j'comprends pas
Oui mais c'est ça d'avoir une ouache accueillante, aussi... De gros bisous répare-tristesse, alors !
Quand mes parents ont acheté leur maison, mon père a fait la traque aux mulots pendant pas mal de temps. Jusque-là ils étaient chez eux, et voilà un changement de propriétaire qui a fait mal au coeur à tout le monde, mais qui était nécessaire. Chaque soir il comptait le nombre de prises.
Un matin, maman morte de rire nous raconte qu'ils ont été réveillés la nuit par des couinements appuyés, un bébé mulot qui avait couru le long de la boiserie se trouvait le nez contre le chambrale de la porte, la boiserie s'arrêtait, il ne savait pas faire demi-tour, il appelait de tout ses forces de bébé mulot. Papa l'a pris entre 2 doigts, lui a fait faire son demi-tour, et il est reparti sur sa boiserie...
Tuer des mulots, il y a des moments où c'est vraiment trop dur...
Petits bisous velus en guise de sincères condoléances...
Moukmouk, pour passer ta tristesse, à mon tour de te conter une histoire.
Il y a bien longtemps, dans la cave de mes parents, vivait un mulot. Il courait sur les tuyauteries d'eau, rongeait les cartons et crottait où bon lui semble.
On se servait du flair du chat pour détecter ses endroits favoris. Il passait des heures dans la cave, attentif, mais la souris était maligne et savait rester discrète. Les pièges se retrouvaient dépossédés de leur appât, ressort déclenché, mais aucun mulot à l'horizon.
Mes parents ont donc mis des graines bleues. Le chat est descendu à la cave et les a trouvées appétissantes... heureusement je suis intervenue à temps, il n'en avait quasi pas mangées et n'a pas été malade. Le chat se retrouva interdit de cave, à son grand dam.
Les graines bleues disparaissaient régulièrement, sans que les traces d'occupation ne diminuent pour autant. Un jour le pot-aux-roses fut découvert : le rongeur avait organisé son logis dans un vieux carton contenant du matériel de labo chimie. Il y avait là trois erlenmeyers. Dans le premier la souris avait rassemblé tous les matériaux douillets nécessaires à un bon nid. Le second lui servait pour ses déjections... et le dernier était réservé au stockage de nourriture : une montagne de granulés bleus !!
Je ne me souviens plus comment ils l'ont attrappée après cela, mais je me rappellerai longtemps comme nous étions admiratifs devant tant d'intelligence dans l'utilisation des ressources à sa diposition...
DDC--) quelle belle histoire, tu te rappelles des vers de Prévert: il faut être bête comme l'homme l'est si souvent pour dire des choses aussi bête que bête comme ses pied ou gai comme un pinson... Le mulot était pas bête c'est clair. mon problème c'est que depuis cette histoire J'en ai capturé 4... il y a infestation.
Ca n'existe pas la pilule contraceptive pour mulot ?
LE JOUR O% TU EN AURAS DES DIZAINES CHEZ TOI, JE PENSE QUE TU SERAS CONTENTES DE LES EXTERMINER!!!