Qu’est-ce qui fait le plus mal?

Ouep! Je me suis payé un petit accident. J’avais un texte à finir hier, et quand on dit qu’on préfère se casser une jambe plutôt que finir le travail, je crois que j’ai tenté le coup. Oui, oui je vais me plaindre un peu, mais vous savez bien que chez les mâles se plaindre est une partie essentielle de la thérapie.

Hier matin, jours de tombée d’un texte important, je n’ai pas le temps d’aller faire une marche, mais pas question de commencer une journée devant l’ordino sans faire de l’exercice. Alors, je vais refendre quelques bûches, d’habitude ça remet son mâle en forme.

J’ai fait un faux mouvement et j’ai senti un crac! Dans la hanche gauche, mais bon, il ne faut pas s’en faire pour si peu. Après 2 heures de travail, la douleur à la hanche augmente, sans doute une douleur de petit vieux, de refus de travailler, il faut combattre par les grands moyens, je vais aller courir un peu. Je fais une centaine de mètres, et la douleur augmente encore, je reviens en boitant, pas très heureux, il faut finir le travail.

Une heure avant la tombée, je réussis à mettre le point final et je serais très fier de moi, si mon côté gauche n’était pas régulièrement secoué de spasme. Je vais aller m’allonger ça va passer. Mais non ça ne passe pas, vers 22 :30, ça fait mal. Je réussis à tomber en bas de mon lit et me traîner au téléphone. Impossible de me lever, j’attends l’ambulance en essayant de trouver une position moins inconfortable par terre. Ce que c’est long de les attendre ceux-là!

Je hurle dans l’ambulance à chaque bosse dans la route, et je vous jure que dans un chemin forestier, il y en a beaucoup. Rendu à l’hopital, service rapide, efficace et dévoué, rien à redire sinon merci Isabelle, une infirmière en or.

Le diagnostic est rapide : bursite du trochanter. Et pendant que je me tords en essayant de ne pas bouger, je les entends discuter de quelles sont les douleurs les plus vives, en haut de la liste : ma bursite, la douleur cardiaque, une pierre au rein, et l’accouchement. Comme je n’ai jamais accouché, je ne trancherai pas le débat, mais c’est au moins égal à la douleur cardiaque.

De la morphine, ha! Quelle invention magnifique! et puis des injections d’un calmant puissant directement dans la blessure. Je vais m’en sortir vivant. Finalement, ce n’est pas une blessure très grave, sauf que cela fait mal. Je réussis à me déplacer dans la maison, en me servant de ma chaise roulante comme support, et dans une semaine je serai de nouveau un ours fringant.

Ma plus grande peine est pour mon amie la loutre. Cela fait déjà 5 jours que je n’ai pu aller la voir, et encore une semaine… je m’ennuie beaucoup d’elle. J’espère qu’elle partage un peu mes sentiments.