Moukmouk de Pohenegamouk

Je vous rassure cela va déjà passablement mieux, sauf que j’ai toujours les jambes en chiffon et le goût de dormir au moins un mois complet. Mon principal souci est maintenant de protéger le reste du monde, et de ne pas distribuer de cadeaux inopportuns autour de moi. Donc, je suis tout à fait justifier de ne pas aller à ces quatre réunions qui étaient prévues aujourd’hui. C’est presque une autre bonne raison d’être malade. D'autre part, j’ai réussi une description suffisamment convaincante de mes symptômes, pour être exempté de réunion jusqu’à vendredi. Ça doit être cela avoir un talent de conteur. Des amis chiliens viennent dîner ici ce soir. J’achèterai donc un savon désinfectant pour suivre les recommandations d’A’toshka, et je ne vais servir que des trucs surcuits pour ne pas qu’ils emportent de Montréal un souvenir douloureux.

De tous les messages, un me tient particulièrement à cœur, et ce ne serait qu’injustice de ne pas vous le faire entendre… Il me vient du Moyen-Nord, d’un étang que je croyais gelé, mais l’hiver tarde aussi dans ce coin-là. Il s’agit bien sûr du petit frère bavard dont je vous ai déjà parlé.

Pour traduire, il s’inquiète de me voir inactif, il y a tant à faire avant la glace. Il me recommande une infusion d’aubier de bouleau avec du sel dedans. Il y a une grenouille et un bruant qui se mêlent de la conversation et qui me font grandement douter que l’enregistrement a été fait hier, mais il ne faut pas critiquer les bonnes intentions.

Je ne pourrai pas suivre les recommandations de tout le monde, je prendrais trop de poids. Alors je vais me concentrer sur la recommandation d’Akynou, le pastis, cela ne guérit peut-être pas, mais ça rend la maladie plus acceptable.