Une petite crise de mauvaise humeur
samedi 31 mars 2007, 23:19 General Lien permanent
La Marquise Jacqueline de Romilly, avec une tête pareille elle doit être au moins marquise, vient de publier un livre où elle décrète ce que doit être la langue française. Nous n’avons pas la même opinion. Demain on revient aux chats!
C’est sous le thème de bien parler pour bien penser que Madame définit ce que doit être la langue dont elle est légalement propriétaire, étant membre de la cacadémie française. Elle y dit en substance que la langue ne doit pas être décrétée par l’État, mais suivre l’usage. Mais pas l’usage de n’importe qui quand même, il serait dangereux qu’on entende les mots de ceux qui ne savent pas penser.
Tout comme son éminent confrère Maurice Druon, elle condamne entre autres la féminisation des termes. Une femme ne peut pas être docteure, professeure, et encore moins auteure et que la présidente c’est la femme du président.
Cette dame, helléniste de renom, veut que nous revenions au modèle de la démocratie grecque, qui était moins individualiste que la nôtre. Elle ne mentionne pas que c’était la démocratie des possédants et que les esclaves eux n’avaient aucun droit.
Je ne suis pas du côté des possédants. Je suis de ceux à qui on disait : "speak white!", de ceux pour qui parler sa langue signifiait être un inférieur, être battu parce que nous étions des bêtes sauvages que nous ne faisions pas partie de la civilisation. La langue française n’est pas ma langue, je ne peux pas dire que la possède, je n’ai pas le droit d’être un possédant.
Je ne pense pas bien, parce que je ne pense pas comme elle et je ne lui reconnais pas le droit de penser pour moi. Je ne sais pas ce qui est bien et ce qui ne l’est pas. Mais je sais que je ne veux pas faire partie de ceux qui ont raison au point de l’imposer aux autres.
Commentaires
hehe, on dirait qu'on écoute les mêmes émissions de radio le samedi matin...
moi aussi j'ai été outrée par ces propos, elle ne fait rien d'autre que souhaiter remplacer un arbitraire par un autre. je n'ai pas cherché plus de détails que ce que j'ai entendu dans l'émission, mais rien que la façon pontifiante dont elle assène ce genre de choses, cette façon très franco-française de montrer qu'on domine le monde (ah ça oui, on n'a pas d'argent, mais on a des idées. arrêtées. sur tout.), ça m'a tellement énervée que je suis partie faire autre chose.
non mais pour qui se prennent-ils...
Ils se prennent pour quelque chose? je pensais qu'ils l'étaient!
qui ils? je rigole toute seule en vous lisant ! mais j'adore ça!!! et oui certains pense que notre belle langue française est un très beau service de table qu'on ne doit pas sortir n'importe ou!!! et avec n'importe qui!!! il faudrait quand même pas qu'elle change!
on est mal parti avec internet et les textos!!
Soyons un peu sérieux, s'il vous plait !
Une marquise peut être très utile :
- au Canada, pour s'abriter de la neige.
- en Irlande.....................de la pluie
- en Lybie.......................du soleil
- pour ce qui est de la connerie, il n'y a pas D'abri !
Patriarche--) merci de la précision, j'en prends bonne note. Malheureusement il pleut plus de connerie que de soleil
Bey--) J'ai bien senti que des sauvages comme moi ne pouvait comprendre la subtilité de cette pensée. Il était préférable de m'asservir pour éviter que je fasse des dégâts.
Je considère que la langue est , à la base, un outil de communication, et pas un truc qui doit être joli uniquement.
Certes, c'est agréable de lire un beau texte bien écrit, mais à la base, ce qui est intéressant c'est de comprendre ce que dit l'autre...
Alors, j'essaye de ne pas parler comme un cochon, mais la langue doit évoluer, petit à petit, mais elle doit suivre son temps, comme elle l'a toujours fait (sinon, je parlerais encore en latin)
Bof, à ta place, je ne m'inquiéterais pas trop d'elle. C'est une vieillarde d'un autre temps, qui écrit, d'une façon extrêmement ampoulée, des romans que plus personne ne lit et qui ne laisseront pas trace dans la littérature. Dans son cas, le terme "écrits vains" s'applique assez bien, je trouve.
Personnellement, je pense que tant que la langue sert clairement la pensée et la communication avec l'autre, c'est l'essentiel. Et ajouter un "e" à docteur, à écrivain, ou à vieille schnoke, ne perturbe absolument pas ces usages.
PrincessH--) Tu as sans doute raison c'est c'est chiant de se faire clairement dire qu'on est un sous-homme. Je ne l'ai jamais pris, et je ne le prends pas encore, qui que ce soit qui me le dise.
Sara--) c'est ce que j'essaie de dire, ce n'est pas la cacadémie qui est propriétaire de cette langue là.
Je suis un peu surpris en lisant tous ces comentaires : J'ai un peu l'impression qu'il y a du quiproquo dans l'air ! Ce qui démontrerait que la langue dont on se sert ( en l'ocurrence, le français, qu'il soit de Paris, de Montréal ou de Tombouctou ) est un outil fragile qu'il convient de ménager. L'usage qu'on en fait doit donc être empreint de simplicité et d'humilité. J'avoue ne pas être maître en la matière.