Moukmouk de Pohenegamouk

C'est le dernier billet d'Angel qui m'a fait rappeler le temps pourtant pas si lointain où il y avait des bébés à la maison. Il y en a eu un qui m'aimait particulièrement et quand je rendrais à la maison, il manifestait bruyamment sa joie, faisait une pose, rougissait sous l'effort, et finalement produisait ce qu'un bébé peut produire, une belle grosse crotte, et je devais aller changer ce bébé en lui disant merci de son accueil. C'était sa façon de me dire qu'il m'aimait.

Le chien Platon fait un peu de même. Il peut sortir faire des marches avec les autres, lire les potins du quartier à tous les poteaux, mais il garde pour moi sa première marque d'affection, de belles grosses merdes bien odorantes. Non seulement il faut que je ramasse, mais je dois le féliciter en plus, tant il attend ce moment de relation intense avec moi. Bin quoi, il me fait un beau message bien complexe, ce n'est pas parce que je ne sais pas « lire » ces odeurs que je dois me contenter de dire « ça pue ».

Vous avez souvent remarqué que quand deux animaux se rencontrent, ils se sentent avec attention, et puis si on veut faire plus ample connaissance, on fait un pipi que l'autre étudiera avec attention avant de répondre à la missive.

Dire à son fils qu'on aimerait mieux qu'il garde ses merdes pour sa mère? Allons donc c'est assez pour le bloquer dans sa phase annale pour le reste de ses jours, lui foutre un complexe de je ne sais quoi, pire, le rendre constipé.

Le chat dont on ne nettoie pas la litière va aller laisser un message on ne peut plus clair dans le lit de celui qui est en charge du nettoyage. C'est totalement ridicule de le punir pour cela, et il vous punira de ne rien comprendre au bon sens.

Il faut prendre la merde pour ce qu'elle est: un message. Hier quand le crétin a brulé un feu rouge et failli écraser le chien, je n'ai pas eu le réflex de lui lancer le sac de merde du chien que j'avais dans la main. Il aurait peut-être compris le message.