Moukmouk de Pohenegamouk

Je n'ai pas de problème avec les abeilles. Elles sont on ne peut plus sérieuses. C'est le boulot et on travaille. Un petit coup pour se donner du courage, on se charge le plus possible de pollen, on paye et hop à la maison. De bons clients qui assurent le roulement de l'entreprise.

Je pense qu'il y a eu dans le coin un congrès de dames papillons. Elles sont nombreuses, élégantes et raffinées, à venir prendrs un verre de la divine ligueur pour deviser gentiment et conclure des discutions sans doute très importantes. Au fait, le terme congrès avait un sens précis lorsqu'il est passé de la langue française à la langue anglaise : « bordel ». Je ne sais pas si c'est parce que les anglais n'ont pas compris le principe, mais ils en ont fait des réunions d'affaires. Mais quand votre conjoint vous annonce qu'il va à un congrès, assurez-vous que ce n'est pas au sens premier du terme.

Par contre, les ivrognes de bourdons me causent beaucoup de soucis. Cela ne suffit pas d'un verre pour se donner du courage, ou de trois ou quatre pour se mettre la tête en joie... c'est la cuite totale, on se saoule à mort, et c'est souvent ce qui arrive. Trop lourd pour reprendre le vol, trop saoul pour garder l'équilibre, le bourdon aviné tombe sur le dos au sol. Une courte période d'agitation fébrile ne change rien à la situation, sinon que ça nous épuise et qu'on s'endort.

Erreur! Il ne faut pas dormir comme ça, les videurs de l'Auberge s'assure que les places soient occupées par les gens en mesure de consommer, sinon oust! dehors. Et dehors, il y a des mauvais garçons... J'ai passé un contrat avec les fourmis pour m'assurer que l'Auberge soit propre. Je sais qu'elles ont un contrat avec une entreprise de disposition des ordures, mais je ne sais pas laquelle. Je me mêle de mes affaires, c'est plus prudent. Elles me garantissent qu'elles font la rééducation des ivrognes qui se retrouvent sur le plancher, ça doit être efficace puisque je ne les revois jamais.