Le nucléaire, je suis contre!
mardi 5 février 2008, 23:07 General Lien permanent
Bien sûr que je suis contre, comme je suis contre la bêtise, la faim, la pêche au filet, la coupe à blanc des forêts, et l'exploitation des sables bitumeux. Mais voilà, il ne suffit pas d'être contre, il faut faire quelque chose avec ce monde.
Il y a pas à dire, une centrale nucléaire, c'est une vraie saloperie. Comme c'est efficace à 30% ça produit énormément de chaleur pour rien qui modifie l'environnement tout autour. Et puis quand c'est géré par des entreprises privées (comme à 3miles island) on peut être certain qu'un crétin de gestionnaire diminuera la sécurité parce que ça coute trop cher. Et puis il y a la loi du nombre, plus il y aura de centrales, plus il y a de chance qu'elles soient gérées par un crétin de gestionnaire qui voudra faire plus d'argent que les autres. Enfin, il y a les déchets, problème que nous résoudrons sans doute un jour, mais pour l'instant, nous sommes assis dessus, et ce n'est pas très confortable.
Il n'y a que deux sources d'énergie sur Terre: le Soleil et le nucléaire. Le vent c'est le soleil, les marées c'est le soleil et la lune, l'hydroélectrique c'est le soleil ( par la pluie), la croissance des plantes c'est le soleil, et le pétrole c'est le soleil d'il y a 50 millions d'années. Le nucléaire c'est la tectonique des plaques ( les volcans et les tremblements de terre) c'est le magnétisme ( le noyau liquide chauffé de la terre).
Il y a des dizaines de façons de calculer la quantité d'énergie utilisée par les humains, et aucune n'est satisfaisante pour moi parce qu'on ne tient pas compte des surfaces agricoles et que ça devient très important dans la logique de la production d'éthanol. Je prends des données du gouvernement du Québec, qui ne sont là qu'à titre indicatif, puisqu'elles sont aussi contestables que toutes les autres données sur le sujet. En 2004 la consommation mondiale était d'environ 10 000 millions de Tonnes équivalent pétrole soient 117 000 milliards de kwh d'énergie primaire. En 2007 on a certainement dépassé les 155 000 milliards de Kwh, à plus de 85% d'origine fossile ( pétrole+charbon+gaz). Juste en pétrole cela représente juste un peu moins que 20 millions de tonnes par jour. ET ON ACHÈVE DE TOUT LE BRULER!!!
Actuellement, les 500 centrales nucléaires produisent moins de 4 % de l'énergie que l'on consomme. Il est clair que s'il y a très certainement un problème avec les centrales nucléaires le vrai, gros problème c'est la consommation d'énergie. Et le secteur qui consomme le plus d'énergie ( au moins 35% du total) c'est l'agriculture et le transport des denrées alimentaires. Nous mangeons du pétrole, et les autos consomment la nourriture de nos enfants. Pour remplacer cela par des centrales nucléaires, il en faudrait 15,500... 30 fois plus qu'actuellement, ça vous tente?
Il y a des façons de rendre plus efficace la production de nourriture : produire des levures en silo par exemple. Les céréales ( maïs surtout) ne font que rendre assimilable par les humains, l'énergie fossile. Et pourquoi l'énergie fossile? Parce qu'il n'est pas possible de capter efficacement assez de l'énergie du soleil pour nourrir tout le monde.
Il nous reste quelques années pour apprendre à vivre en utilisant moins d'énergie. Et pour cela, nous aurons besoin d'un effort scientifique, technologique et légal sans précédent, encore plus important que celui qui a permis à la population de la terre de passer de 2 à plus de 6 milliards en moins de 40 ans.
Le nucléaire, comme les panneaux solaires et les pseudo-bio-carburants, l'énergie marée motrice, tout cela ne change rien à la nature du problème... on consomme trop.
Je suis prêt à écouter tous les arguments qui disent qu'il faut amoindrir le choc, mais il faut d'abord accepter la fin de la croissance. Travailler moins pour gaspiller moins et apprendre à partager ce qui reste de notre petite planète.
Pour être honnête, quand j'ai commencé à écrire ce billet, j'étais prêt à dire qu'un peu de nucléaire... pour atténuer le désastre actuel... mais non, rajouter du nucléaire ne fera qu'augmenter l'appétit de la machine économique pour encore plus d'énergie, le problème est moins le nucléaire que la machine folle qui nous détruit.
Commentaires
Et ben voilà... tu as mis en mot ce que je ressens depuis un moment mais que je n'arrivais pas à exprimer clairement.
Je bondis (et tout de suite après je me désole et encore tout de suite après, j'ai envie de vomir...) à chaque fois que j'entends nos politiques dire que le "salut" viendra de la croissance...
Le noeud de l'affaire, ce n'est pas le type d'énergie choisi, mais bien la façon dont on le (sur-)consomme.
En effet, il faut ralentir la machine, calmer les appétits, dire à ceux qui veulent vivre comme dans les pays "riches" : Non ! Nous sommes dans l'erreur, c'est vous qui aviez raison. Ca sera difficile.
Quant au nucléaire, mon père a fait partie de ceux qui ont lancé la première centrale en France, hé oui, il disait que le nucléaire n'était pas plus dangereux que le soleil... Une de mes filles travaille dans les éoliennes, c'est peut être dérisoire, mais ça rachète, un peu.
Ca me laisse triste et sans espoir, l'idée que beaucoup ne renonceront à leurs habitudes que sous la contrainte, que les politiques ne leur imposeront pas : trop impopulaire pour un prochain mandat...
Mere Castor>> Je suis evidemment CONTRE la croissance au meme titre que contre la betise etc. Mais quand tu dis "dire a ceux qui veulent vivre comme dans les pays "riches": Non nous sommes dans l'erreur, c'est vous qui aviez raison", ca me choque un peu? Raison de quoi? de mourir de faim? de voir la population regulee par les epidemie et la mortalite infantile?
Mouk>> Aha, me demandais comment tu allais pouvoir resoudre cette contradiction.
Finalement, le probleme de la croissance, c'est exactement le meme probleme que la chasse a la baleine par les tribus Inuits dont tu parlais (cf ton post du 18 janvier). BIEN SUR qu'on est contre la chasse la baleine. Mais le probleme c'est qu'on est aussi contre la faim. Or toute population, avant de stabiliser sa croissance, passe par une phase exponentielle, tres "energiphage" et horriblement destructrice pour la planete. C'est actuellenent le cas de l'Inde et de la Chine. Qu'est-ce qu'il vaut mieux, un population qui creve sur place ou une population qui commence a s'en sortir mais qui met la planete a genoux?
Je sais que nous ne sommes pas d'accord sur la stabilisation: Je suis optimiste et je pense qu'elle est en cours, ou qu'elle viendra, plus ou moins vite (moins vite aux Etats-Unis qu'en Europe du Nord. Question de prise de conscience? D'information? De manipulation?). Tu ne crois pas a la stabilisation, ou tu penses qu'elle n'est pas suffisamment rapide, ou pas suffisante du tout en elle-meme et donc tu es tres pessimiste.
Je suis entierement d'accord pour le nucleaire. Le risque est tellement grand. Meme lorsque le risque n'est pas apparent. Autour d'une centrale nucleaire, je suis la seule a trouver que les maisons sont remplies de cancereux? Quand on se rappelle du mensonge de Tchernobyle (La France a ete epargnee, continuez a acheter des salades, vous risquez RIEN!), y a quand meme de quoi s'inquieter sur la fiabilite des etudes qui disent que le nucleaire, c'est pas dangereux pour les populations locales. On joue vraiment aux aprentis sorciers. Pourtant c'est complique d'etre completement contre, vu que c'est encore ce qu'il y a de moins pire. Mais qu'est-ce que ca fait mal aux fesses de dire que c'est le moins pire.
Drenka--) J'espère effectivement que nous aurons le temps de stopper la croissance avant... le désastre... et oui, je doute beaucoup. Et comme toi, je trouve plus difficile dans le contexte de m'opposer au nucléaire qu'au pétrole, mais le temps de construire les centrales( 7-8 ans), on verra bien qu'on ne peut pas les mettre en opération... alors je dis non tout de suite.
Anne--) ce sont les électeurs qui forcent les politiciens à se montrer vert. Il y a 10 ans, ça semblait ridicule de parler du réchauffement global, dans dix ans ceux qui favorisent la croissance se feront montrer du doigt comme criminel.
Mais oui, la bataille sera rude.
Mère Castor--) TRÈS difficile, c'est que nous avons toujours trouvé les solutions dans le plus, et là il faut en trouver dans le moins... gros défi.
Trollette--) oui, c'est bien le base du débat, ce n'est pas trop de ceci, mais trop de tout... Et c'est en écrivant le billet que je ai pu enfin le verbaliser, avant j'essayais encore de trouver des solutions pour grossir quand même, quand on est trop gros, ça sert à rien de ne plus manger de patate et continuer comme avant, il faut manger moins.
Pas raison de mourir de faim, bien sur que la médecine et l'agronomie sont des progrès incontestables, je voulais dire avoir raison dans le sens être plus à l'écoute de la nature et ne pas être pour le confort et la consommation à tout prix. Je ne suis pas certaine que les gens mouraient autant de faim que ça avant les colonisations, par exemple. Quant aux maladies, elles sont inévitables, on en fait disparaitre une, il en apparait une autre. Sida, cancers galopants, obésité et autres, quels paradoxes tout de même.
Mère Castor--) Je reviens sur la question de la faim parce que c'est trop important. Avant l'utilisation du charbon et la vapeur, la population de la terre n'a pu dépassé le demi-milliard. Jusqu'au engrais azoté (1945) moins de 2 milliards, avec les engrais qui demandent beaucoup beaucoup d'énergie on est passé de 2 à presque 7... la faim est la seule réelle limitation à la population. Pense au petit age glaciaire au Moyen-Age,diminution de la nourriture crée la guerre de cent-ans et peste...
Effet collatéral, si je puis dire, j'aimerais savoir ce que tu penses de cet article du Monde où il est question de la limitation des naissances en Chine et du fait que ces mesures démographiques, en diminuant le nombre de filles par rapport à celui des garçons, renforce encore la limitation des naissances :
www.lemonde.fr/web/depech...
Je me souviens quand j'étais petite, la maitresse nous disait que la France devait choisir entre l'energie solaire ou le nucléaire. On a choisi le nucléaire.
Biensur il fallait faire des progrès en matière d'energie solaire, mais on a choisi le nucléaire. On a prit autant d'années de retard en direction des énergies "propres". On parle du nucléaire aujourd'hui comme "du moins pire", c'est du foutage de gueule. On aurait pu faire mieux, on peut faire mieux et on le pourra toujours mais on ne le veut pas trop. On peut toujours espérer que les pays "emergeants" commettent moins d'erreurs que nous, mais là je rêve. Et pourtant c'est bien par le rêve, l'utopie, l'envie de changer qu'on peut faire mieux. Trop de considérations financières tuent toute volonté de bien faire. Et tous ces beaux parleurs qui passent leur temps à nous retourner la tête pour mieux nous faire croire qu'on n'a pas d'autres choix et que les autres font pires alors...
On a été souvent mauvais et on peut faire mieux, alors qu'est-ce qu'on attend ?
La décroissance,
Certes, comment ne pas être d’accord ?
Oui, limitons notre consommation d’énergie, plus de transports en commun, des habitations plus propres (et plus communes aussi), moins de cochonneries alimentaires, moins d’emballages, moins de transports en avion, moins de jouets en plastique etc.
En pratique, un effort de chacun pour avoir les bons comportements et s’occuper de développer une agriculture plus biologique et plus équitable.
On peut aussi s’intéresser à la limitation de la pollution énergétique grâce aux progrès du développement technologique (des voitures plus propres, des maisons moins consommatrices etc.) et augmenter le budget des recherches atomiques pour arriver à utiliser la fusion de l’hydrogène au lieu de la fission… Mais il faudrait aussi avoir une vision planétaire des choses et partager nos connaissances et nos moyens… Sauf que le respect des autres n’est pas un acquis dans le monde et qu’il suffirait de quelques individus en quête de pouvoir pour que ces technologies deviennent un danger.
Des fois je me regardes, à essayer de sauver ma petite vie par des médicaments sûrement très polluants à produire et je baisse la tête....
Le probleme majeur est que cela fait trop longtemps a mon avis que l'eco systeme a ete bouffe par le politico systeme! ou sont passees les vraies valeurs de ce monde??L'abus de pouvoir!!comment lutter contre? en faisant pousser nos legumes?en utilisant plus nos velos et nos chevaux de traits, nos voiliers...etc? en nous eclairant a la bougie? en/ en/ en/ en quoi faisant? en decidant de nous marginaliser en vivant en autarcie?
J'en creve de pas de solutions et de pas de solidarite!Et j'en creve de la POLITIQUE qui n'a plus en tete que son EGO!!
Moukmouk tu n'es pas seul a entendre , voir et dire..Et c'est bien de reveiller les gens anesthesies... Mais sommes nous suffisants pour changer la face du monde???oOn se fait traiter d'utopistes!!J'adore etre utopiste,Je crois en l'Homme et a sa faculte de rebondir!!!!
Je ne suis vraiment pas douee en politique!!!!
La décroissance est une idée qui commence à faire son chemin si ce n'est qu'ayant bien profité et profitant encore des bienfaits du progrès qui conduisent la planète à sa perte , je me sens incapable de demander aux pays émergeants de" la faire pédale douce " . C'est aux politiques de prendre les mesures qui vont bien pour assurer un avenir à la planète et aux gentils monstres qui nous suivent .
Etant donné le libéralisme et les indices de croissance sur lesquels les dirigeants basent le bonheur du peuple et sur lequel nous nous basons aussi , d'utopiste je suis devenue sceptique .
Moukmouk président!
(Je ne me lasserai pas de le dire)
Mere Castor>> Je suis d'accord. Juste, je ne pense pas qu'on peut dire "qu'ils sont dans le vrai", parce que leur situation n'est pas le resultat d'un choix citoyen ou de leur conscience ecologique exacerbee.
Elle est le resultat d'un absence de choix.
En tout cas au niveau etatiques. A l'extreme limite on peut se poser la question pour des groupuscules, pour la plupart des tribus qui resident dans des pays ou l'autonomie est une question de survie.
Mais il y en a combien des tribus qui disent non au mode de vie urbain et industrialise? Est-ce qu'elles ont le choix, de dire oui ou de dire non? Pour ceux que j'ai rencontres, il y a deux cas: Soit ils vivent en dehors de cette societe industrialisee, la plupart du temps parce qu'ils en ont ete chasses et repousses dans des terres steriles dont personne ne voulait. De ceux-la, pas un seul ne reve pas d'un hopital a portee de main, de magasins, de television, de casquette nike et de coca-cola. Les traditions, la communion avec la nature, c'est important, mais ca passe apres la survie. Soit ils ont ete incorpores de force dans la societe industrielle. Ceux-la revent a leurs traditions perdues, en travaillant dans des mines ou en buvant l'allocation chomage qui leur a ete allouee pour les rendre dependants et les mettre hors d'etat de nuire.
Aucun de ceux-la n'a de choix.
Personne ne fait le choix de ne pas consommer a outrance.
Drenka--) encore une fois je ne suis pas d'accord. Non la société de consommation n'est pas totalement désirable. Ceux qui refusent la ville, le font consciemment parce qu'ils ont pour la plupart tenter la ville sans pouvoir y survivre. Ils aimeraient bien tous les services et la forêt ( ou la savane ou la jungle ou...) mais à choisir, ils prennent la forêt plutot que la ville. Oui ce sont des perdants... mais plutôt que se perdre totalement ils retournent à un espoir.
Mais ça n'assure pas la survie pour autant, il n'y a plus assez de forêts pour ceux de la forêt.
Tu as raison sur un aspect fondamental, les solutions individuelles sont individuelles et peuvent représenter des accommodements pour un individu, mais les vrais choix sont politiques, on construira ensemble une solution ou on ne survivra pas.
Une autre question existe-t-il un choix? ceux de la mondialisation et de l'économie de marché nous disent que non, il y a des règles et que les règles sont plus fortes que la politique. Auquel cas, il ne nous reste que le suicide en entrainant le plus d'humains possibles.
Marloute--) merci, je me répète mais je pourrais difficilement faire pire.
Marianne--) effectivement avant de demander aux autres de faire quelque chose, il va falloir très sérieusement se regarder.
Véro--) beaucoup de ceux qui nous gouvernent le font pour des intérêts qui veulent empêcher la solidarité, et surtout l'autonomisation ( je ne sais pas traduire empowerment) qui est nécessaire pour vivre solidairement. Mais ce n'est pas une raison pour ne pas essayer.
Tili--) je me répète mais je pense que c'est ce que je dis le plus souvent sur ce blog. L'environnement c'est global, ce n'est pas individuel, même si on trie nos déchêts ça ne change pas la politique agricole, ni celle des transports etc... Bien sur il faut trier ses déchêts et tenter de diminuer sa consommation, mais cela ne suffit pas, il faut changer les lois et les politiques.
Le meilleur exemple, chacun ne peut pas prendre les transports en commun parce qu'on est très loin d'en avoir pour chacun.
TTo2--) je pense que je devrai faire un billet sur cette notion de choix... oui nous avons le choix, tant que nous vivrons nous aurons le choix, parce que vivre c'est avoir le choix.
Kinka--) oui, un billet là-dessus c'est une question trop vaste...un jour...
Rhoo, mais essaie de lire ce que j'ecris jusqu'au bout et sans partir du principe que je suis du cote des mechants...
Je n'ai jamais dit que la societe de consommation etait desirable. J'ai essaye de dire que la societe actuelle est gouvernee de telle facon que le choix des micro-societes, c'est tout ou rien: Epouser tous les aspects de la societe industrielle ou vivre en dehors. Et en dehors, difficile de survivre parce qu'elle a deja conquis tous les espaces vivables, si bien que l'en dehors est toujours hostile.
Tu le dis toi-meme, la vie dans la foret est un deuxieme choix (s'ils ont d'abord essaye la ville). Je pense que ce n'est pas un choix parce que de la ville ils ne sont pas partis, ils ont ete rejetes.
Enfin, je n'ai jamais dit que l'economie de marche etait le seul choix. NOUS, nous avons le choix. Parce que les politiques dependent de nous beaucoup plus que ce que nous, nous dependons d'eux.
J'essayais d'aller dans le même sens que toi, mais en apportant mes nuances. La différence et pour l'instant entre, sont-ils rejetés de la ville ou bien incapable d'y vivre... Il y a une dimension personnelle à cette question qui me travaille très fort. Je ne crois pas que la ville me rejette ou que je sois incapable d'y vivre, j'y vis 6 mois par année... mais je ne rêve que de repartir en forêt, ce que je fais au prix d'un niveau de vie que d'autres jugeraient normal.
Je réagis vite parce que ça me touche vraiment très fort, et que je suis vraiment mélangé sur le sujet. Mais tu n,es pas du coté des méchants, du moins je ne le pense pas.
Oui mais toi c'est different. Tu FAIS PARTIE de la societe industrialisee. Tu as les moyens d'acceder aux soins medicaux. Tu n'as pas perdu la moitie de tes enfants de malnutrition ou du naque de soin. Meme de la foret, tu as acces a Internet, donc je suppose que tu as l'electricite, l'eau courante. Tu t'y fournis en nourriture. Tu ne vis pas en autarcie ou en autonomie, independamment de la societe.
Et meme toi, qui rejette en bloc le mode de fonctionnement de la societe, ben tu n'as pas d'autre choix de la prendre avec ses bons et ses mauvais cotes. Tu n'as pas d'autre choix que de venir assister a des reunions des plus emmerdantes a ton bureau et de quitter ta foret, pour gagner ta pittance.
Ta situation est tres differente de celle d'un guerrier massai, par exemple (oui je sais, mais je cite que les exemple que je connais aussi).