Reprise Le Nord du Nord : Akyat
vendredi 25 juillet 2008, 02:21 General Lien permanent
Au Nord de la terre de Baffin, c'est l'extrême Arctique, l'extrême de l'extrême. A l'ile d'Akiat, il n'y a plus de place pour les humains. Pourtant une vie extraordinairement riche s'y développe.
Je ne sais pas quelle orogenèse à provoqué Akiat. C'est certainement un cri de douleur de la terre, une volonté de survivre malgré tout. Depuis le vent, le froid et les glaciers, tentent d'effacer cette preuve que la Terre parfois souffre. C'est une terre broyée, écrasée, réduite en champs de moraines vers le sud, alors qu'au Nord la terre résiste encore, le froid n'ayant rien vaincu, ou presque.
Des 4 800 kilomètres carrés de l'Akiat, Il y en a 1500 au sud où des plantes peuvent pousser l'été dans les 3 ou 4 cm qui dégèlent en surface. Cela suffit pour que près de 2 millions d'oiseaux (ça fait bien des pattes à compter) y vivent durant la journée d'été. Oui la journée parce que l'été le soleil ne s'y couche jamais.
C'est là qu'au temps de l'équilibre, les 10 à 20 mille oies des neiges venaient se reproduire sous la garde et la protection des harfangs. Mais depuis les années 50 et la production industrielle du maïs le nombre d'oies des neiges a explosé et il y en a maintenant 750 000. C'est évidemment beaucoup trop pour les maigre ressources d'Akiat. Dans les zones favorables, il y a des densités allant jusqu'à 500 nids au kilomètres carrés. Largement suffisant pour tout détruire. Les grandes oies ont maintenant d'autres sites de nidification un peu partout en Arctique, mais peu sont aussi favorable qu'Akiat.
LE fait écologique majeur d'Akiat est le cycle du lemming, tous les 4 ans il y a effondrement des populations. Cette souris de l'arctique, constitue la base de la chaine alimentaire, et dans l'année où il y a peu de lemmings tout le monde a faim, et les oeufs de grandes oies des neiges deviennent une source très importante de protéïnes pour les petits prédateurs.
Nous sommes théoriquement dans une année sans lemmings ( enfin avec peu de lemmings). Nous saurons bientôt si c'est vrai. Il est cependant bien important de vérifier si les oies pourront se reproduire où si la majorité des oeufs seront mangés par les renards arctiques et les labres(l'oiseau pas le poisson).
C'est presque une chance. Il y a beaucoup trop d'oies, et une année de mauvaise reproduction ( moins de 2% de succès comme en 2003) enlèverait bien de la pression sur ces milieux très fragiles. On me parle d'une chasse intensive pour enlever 100 ou 200 milles oies en ce moment où elles sont en mues et ne peuvent voler. Oui, c'est peut-être une solution. Comme celle d'enlever 400 ou 500 millions d'humains. On commence par qui?
Commentaires
Je passe mon tour
Artifice contre artifice, la nature saura t-elle encore faire toute seule le ménage et rétablir un équilibre? Si nature signifie encore quelque chose face à la terrible civilisation, qui bouleverse tout et nous permet juste là maintenant de communiquer et de nous poser ces questions.
Sans vouloir paraître trop cynique... Je crois que la nature a décidé de commencer par moi...
Je passe mon tour aussi. Je veux bien les baguer, à supposer que je survive dans ce froid polaire (je n'ai pas bcp de plumes), mais les tuer...
Saveur--) mais c'est l'été là-bas, on a eu même une température de 10 degré! chaud...
Tili--) la nature ne choisit pas, elle s'occupe des espèces, nous sommes sans importance... sauf que tu es importante pour moi
Mère Castor--) je veux écrire un billet pour répondre à cette question mais c'est compliqué
Stfbsl--) passe ton tour ( surtout pour tuer ou être tué)
J'en voyais beaucoup au Cap Tourmente près de Québec. Enfin, là, tout d'un coup j'ai un doute. C'était des oies blanches ou des oies des neige ?
Merci pour votre réponse chez moi.