30-7 Billet pétage de bretelles
mercredi 30 juillet 2008, 13:39 General Lien permanent
Se péter les bretelles, c'est exprimer sa fierté. Je suis très fier en général et je n'ai besoin de personne pour gonfler mon égo ( il exploserait facilement), mais quand un grand journal me met en lien, je suis fier.
Le Nouvel Observateur, c'est quand même un peu mieux que le Canard de Saint Coin-coin, non? Il y a de quoi faire preuve d'une certaine fierté! Alors sur le site internet de la revue, sur des papiers parlant des négociations de l'OMC, on met en lien un billet sur l'origine des subventions agricoles aux USA. Je l'ai trouver ici et là dans la colonne: « Sur Internet ». En ces temps de blogosphère très tranquille ça n'a pas fait exploser mes stats, mais quand même.
Vous n'avez pas besoin de cliquer partout voici le billet en question ( dont je n'ai pas besoin de changer un seul mot après 2 ans) :
Avant 1945, il n’existe pratiquement pas de subvention agricole. Mais c’est la fin de la Deuxième Guerre mondiale, et les USA se retrouvent avec des montagnes d’explosifs dont ils ne savent quoi faire. D’autant plus que l’industrie chimique hypertrophiée ne peut pas réduire rapidement sa taille sans affecter sérieusement l’économie du pays. Ces explosifs peuvent servir d’engrais pour certaines plantes, dont le maïs et le coton. Les USA subventionnent donc les agriculteurs pour qu’ils acceptent d’épandre ce truc dans leurs champs. Comme les subventions sont généreuses, les surfaces plantées en maïs augmentent rapidement et on se retrouve avec d’énormes surplus. La solution subventionner l’utilisation et l’exportation. Comme les pays pauvres n’ont pas l’argent pour acheter ce maïs les USA leur font des prêts subventionnés sur 50 ans pour qu’ils achètent le maïs. C’est l’origine de la dette qui étouffe maintenant ces pays. Comme il en coûte beaucoup moins d’acheter le maïs subventionné que de produire dans les champs, les pays du tiers monde voient leur agriculture s’effondrer et se constituer les immenses bidonvilles de personnes sans possibilité de travail. En Afrique surtout, cela provoquera une dette énorme, les « ajustements structurels » de la Banque Mondiale, la façon la plus sûre de détruire une économie et de plonger une population dans le désespoir. Comme cela ne suffit pas pour absorber les montagnes de surproduction, on nourrira des herbivores ( les bœufs) et des omnivores ( les porcs) avec des diètes de maïs. Le sirop de maïs est tellement peu cher, qu’on en met dans tous les aliments. Ici, il y en a même dans le sel. Mais pourquoi ne pas manger autre chose? D’une part parce qu’il est très difficile de trouver des aliments qui n’en contiennent pas et même alors, ils sont tellement chers que cela est réservé à une élite. Il y a eu ici, une tentative de coopérative de production de bœuf à l’herbe. Le prix de revient est de plus du double, et les chaînes d’alimentation refusent cette viande pas assez grasse. Les légumes? L’espace des terres agricoles est occupé par les productions subventionnées, et le coût du sol est tel que seules les productions subventionnées sont rentables. Le résultat est simple : l’obésité morbide. Le parallèle est parfait entre la courbe d’augmentation des subventions agricoles et celle de l’obésité. Je suis bien heureux d’avoir de l’huile d’olive extraordinairement subventionnée, on n’en paye pas le quart du coût. Oui, subventionnons les produits bio, la viande à l’herbe, le vin sans additif, les aliments naturels qui respectent les sols. Les aliments qui sont environnementalement soutenables. Il n’y aura plus de chômage et les campagnes sont peuplées. Et les pays du tiers-monde prospèreront.
Commentaires
A fond la caisse et juste avant de m'envoler, un petit mot pour te dire que je t'ai répondu il y a plusieurs jours. Malheureusement, je reçois à l'instant un message me disant que mon mail ne t'est pas parvenu. Tu auras le privilège de le recevoir quand je serai de l'autre côté de la Terre.
Sinon, je retiens que la courbe d'augmentation des subventions suit celle de l'obésité. Bises.
Tu as bien raison de te péter les bretelles, ta démonstration est claire, et je retiens ton ode à l'huile d'olive, grande compagne de la cuisine que je fais pour ceux qui m'entourent.
Mère Castor--) c'est un calcul toujours un peu douteux mais en dollars constant, j'évalue que depuis 50 ans, je paye entre 3 et 8% du prix que ma mère payait, et encore c'était à l'époque une huile de très mauvaise qualité, alors que maintenant. Je devrai être content, mais quand je paye l'huile italienne de qualité à peine plus chère que l'huile à moteur... comment veux-tu que les algériens ou les tunisiens puissent espérer m'en vendre? Ce n,est qu'un petit exemple.
Oxygène--) vite vite, ta prose me manque. Pour la courbe d'obésité, ce sont les subventions du maïs, important...
Bravo, le message passe.
Tu as un poil change d'idee ou pas?
Tu penses qu'il faut aider le bio, ou plutot couper toute subvention pour que la nourriture soit vendue a sont cout de production reel? Ou un peu des deux?
Drenka--) oui il faut aider le bio le temps que la transition se fasse, parce qu'à deux hommes et des très gros tracteurs on peut produire 3000 tonnes de maïs-grain, alors le prix du sol agricole est tellement élevé qu'il n'est absolument pas rentable de planter du bio.
Dans le modèle actuel, la plus grande partie du rendement pour le producteur vient de l'augmentation de la valeur de la propriété. Et changeant de modèle, le prix du sol va nécessairement baisser avec le rendement et ça va créer une crise du crédit de la même ampleur que la crise des subprimes des USA.
Meuh n'importe quoi!
Si tes bretelles pètent, c'est parce que t'es qu'un gros gourmand et que t'as trop mangé!
;oD
(oui non mais je pas quoi dire à part bravo alors bon je dis des bêtises! Hihihi!)
P'tain, c'est la gloire. Et moi qui avait le nouvel obs, je ne l'ai même pas vu !
Mais tu l'as une semaine plus tard, non ? Ou bedon, ça a changé ?
tout de meme, ces gens ont publie l'arriere-train de Momone, photoshope, en couverture. je sais pas sil y a de quoi etre fier.
Poutine--) je sais que plutôt que Nouvel Obs, il devrait s'appeler "le nouveau sensationnaliste" mais c'est quand même mieux que le journal de Montréal... non?
Catherine--) Un ours devrait être au dessus de tout cela ( mais moi je ne réussis pas)
Trollette--) Se péter les bretelles, c'est l'action de tirer dessus et de les lâcher d'un coup sec, et qu'elles te reviennent avec bruit sur le bedon. Ça veut dire : essaie d'en faire autant pour voir!
Alors là, c'est moi qui suis trop fière de connaître une vedette !
Très bien votre billet sur le maïs, écrit de là-bas dirait-on ? Puis-je le recopier soit sur mon blog, soit sur le blog d'une association de défense de l'environnement ? Merci d'avance
Clopine Trouillefou
j'avais jamais pensé à mettre un pétard dans mes rosiers...
Zizule--) Je ne la comprends pas celle-là, parce que je ne suis pas encore réveillé?
Clopine--) Zut de zut ton adresse marche pas, je t'ai fait un courriel mais tous les diables d'internet me courent après. En as-tu une autre ( et oui tu peux copier mais tu m'envoies les coordonnées des blogs svp)
Stefbls--) une vedette... bien sûr, mais c'est pas à cause du NouvelObs, mais à cause de mon beau poil!
Bien que je n'en ai pas, je te présente toutes mes ficelles de calçons!.. ça irait bien avec les bretelles, non?
En tous les cas, bien ton article. Merci pour ces éclaircissements.
wouaw Moulmouk, l'ours sage, devrait prendre son bâton de pélerin et enseigner tout ce qu'il sait au reste du monde....
Pourquoi il faut toujours attendre d'être le nez dans le c...pour le sentir...ces subventions agricoles...j'en reviens pas...maintenant tout le monde est dans le c... on fait quoi là ?
je suis désespérée devant tant de non-sens...