Un petit conte et une réflexion
samedi 15 novembre 2008, 22:26 Conte Lien permanent
Un petit conte des Kitchesipirinnis ( ceux de la grande rivière (maintenant la rivière des Outaouais)) je crois... Il est si simple qu'il parle à tout le monde. Bientôt il sera raconté partout alors je veux le faire le premier.
Il fait si chaud si sec. l'Oiseau-tonnerre étend ses grandes ailes et son regard brillant frappe la forêt. Un arbre s'enflamme aussi tôt. Le feu commence sa danse folle et s'étend de plus en plus vite.
Tous les animaux courent tant qu'ils le peuvent pour se trouver un abri. Par chance, il y a le lac pas trop loin avec une grande plage de sable, voilà la direction à prendre pour sauver son poil. Le renard s'y retrouve avec le lièvre, le loup avec le chevreuil, la martre avec l'écureuil, plus personne ne pense à manger son voisin, tous regardent le grand feu qui avance en grondant.
Le premier moment de stupeur passé, chacun y va de son commentaire sur le grand désastre, pleure son nid ou son terrier, pense à ceux qui n'ont pu fuir. Quel malheur, cet été qui était si beau détruit tout, et quelle forêt trouveront-ils pour se reloger?
La marmotte est bien intriguée par le va-et-vient d'un minuscule colibri qui va prendre une goute d'eau à la surface du lac, et file le plus vite possible la jeter sur l'immense feu. La marmotte lui dit:
--) que fais-tu là, petit imbécile, crois-tu pouvoir éteindre ce gigantesque incendie à toi tout seul?
Le colibri répond :
--) Non, mais je fais simplement ma part.
Voilà! Pour les gens de la forêt, ce conte était un appel à la solidarité, à la participation collective. Cela fait longtemps que j'hésite à le mettre en ligne parce que dans nos sociétés individualistes, il pourrait être lu comme un appel à l'autosatisfaction. Je trie mes déchets, j'ai changé mon 4 sur 4 pour une petite voiture, je fais ma part et si tout le monde en faisait autant... Mais devant l'ampleur de l'incendie, il faut que chacun fasse un peu plus. C'est que les incendiaires, ceux qui font la promotion de la croissance, sont actuellement à la tête des organisations. Il faut donc que nous actions soient coordonnées si nous voulons vaincre le feu et survivre.
Commentaires
le grand Oiseau serait-il l'un de ceux qui éteindrait le feu ?
pour le moment, le monde des décideurs est rempli de pyromanes... ça serait bien s'ils pouvaient se transformer en pompiers... au lieu de laisser cette besogne aux petits colibris
En attendant les grandes manoeuvres, je fais le colibri. Un petit modèle de colibri.
J'ai lu cette histoire il y a peu de temps, mais je ne me rappelle plus où ; elle m'a touchée, j'aimerais tant que cet appel à la solidarité et cet espoir en ce que l'on peut réaliser ensemble trouve un écho dans nos sociétés !
Lune--) c'est pourquoi je l'ai mis en ligne tout de suite, je pense qu'on va beaucoup la lire l'année prochaine
Castor--) Ta part est plus grande que ça, tu distribue l'espoir c'est bien mieux
Dodinette--) demander à l'Oiseau-Tonnerre? c'est une bonne idée de conte ça, je vais y penser