Le mur

J'écrivais comme Bertrand : « Il est trop tard pour être pessimiste » Après la réunion de Barcelone, la situation devient encore plus claire. Nous sommes dans le Mur.

Les scientifiques le disent et le répètent, pour stabiliser le climat et empêcher que la hausse dépasse les 4 degrés (ce qui met probablement fin à la vie telle que nous la connaissons et certainement fin à la ville) il faut diminuer la production de GES d'au moins 25% et probablement de 40%. La proposition actuellement la plus audacieuse vient de l'Europe et implique une réduction de 20%. Ça ne suffira pas.

La proposition la plus avancée de l'Amérique du Nord, celle d'un comité du Sénat dont je parlais hier, parle d'une augmentation réelle, et d'après ce que j'entends aujourd'hui, il y a très peu de chance qu'elle donne le moindre résultat concret.

Le portrait est plutôt simple et je l'ai expliqué quelques fois. La bonne volonté des citoyens et des consommateurs ne suffit pas, il faut que les lois changent, que l'orientation économique change, pour que nous puissions nous donner une chance de survie. Taxer le pétrole et la viande c'est un bon départ, mais il faut surtout prendre conscience qu'il n'y a plus de croissance possible. Il faut apprendre rapidement à partager ce qu'il nous reste de ressources.

Pour que les lois et l'orientation économique changent, il faut que l'opinion de la majorité soit entendue par les dirigeants. Et il est là le problème : il n'y a pas de démocratie aux USA. La façon dont la crise économique est gérée là-bas ne laisse aucun doute, le pouvoir et encore dans les mains des banques, et elles traitent avec le mépris le plus total à la fois l'opinion, les besoins et même la survie des américains et des humains. C'est encore la Loi Suprême du Marché (marché qui n'existe plus) de la croissance du plus fort. Aucune des mesures de contrôle du capitalisme que proposaient l'Europe et le Tiers-Monde n'a été mise en œuvre, la paupérisation continue tout autant que la croissance des émissions de GES.

Il y a quelques mois que si les États ne pouvaient signer une nouvelle entente à Copenhague  Il n'y aurait pas d'entente de signé avant qu'il ne soit trop tard. Je crains que nous devions déjà faire le constat qu'il est trop tard. Je cherche des sources d'espoir, mais je n'en trouve plus.

Dommage pour nos enfants.

Voyez-vous quelque part un signe qui pourrait me donner un peu d'espoir ?