Une lumière au Sud

L'échec de Copenhague ne laisse pas beaucoup d'espoir. Il ne s'agit pas de problème de confrontations entre riches, mais du refus des riches de faire les pas nécessaires. Le Brésil reste un des rares espoirs.

En ce dernier jour de négociation sur les changements du climat à Copenhague, les négociateurs attendaient deux discours, celui du président brésilien Luiz Inacio da Silva, et celui de son homologue américain, Barack Obama. Et à raison. Obama, qui continue une nouvelle fois de décevoir, a fait un discours arrogant, refusant de négocier, et de reconnaître que les Etats-Unis avaient été les principaux responsables historiques de l’accumulation des gaz à effet de serre. Il est arrivé au dernier moment à Copenhague, n’est resté dans la séance plénière que le temps de son discours, n’écoutant aucun autre chef d’Etat. Durant les quelques heures qu’il a accepté de dédier à des négociations parallèles, le président américain avait les yeux rivés sur sa montre, expliquant à ses interlocuteurs, notamment brésiliens, qu’il devait rentrer aux Etats-Unis au plus vite.

Cet aveu d’impuissance contraste avec le discours volontariste d’un Lula brillant, interrompu à quatre reprises par les applaudissements alors qu’il démontrait la volonté du Brésil de sauver la conférence. Sans note, avec un discours improvisé, il a même surpris sa délégation en annonçant que le Brésil était prêt à contribuer à un fond destiné à aider les pays les plus pauvres à combattre le réchauffement climatique.


Les médias occidentaux insistent beaucoup sur l'affrontement Chine-Usa avec une Chine refusant les mécanismes de vérifications alors que les USA tentent de le faire céder en offrant des milliards. Faux et faux, les milliards sont pour dans dix ans, trop tard pour avoir un effet autre qu'acheter des cercueils ( dixit le représentant de l'Afrique) et la Chine refuse de céder sur le seul argument qui reste face à l'incapacité du pays d'Obama (le plus grand pollueur du monde par habitant) de promettre autre chose qu'un moins 4 % qu'il n'est même pas sûr de pouvoir livrer tant les législateurs de son pays sont inféodés aux pouvoirs des pétrolières.


Sarkosy avait la partie belle pour faire des effets de manche comme à son habitude. La conférence était déjà un échec. Harper crie victoire, le gagnant pour la quatrième année consécutive du prix fossile, a eu raison de ne rien faire, rien ne se fera encore pour un an, une année d'accélération vers la catastrophe. Il n'y a même pas espoir à attendre du parlement canadien, les deux principaux partis ont fait une coalition pour empêcher toutes avancées.


Il était trop tard pour être pessimiste.