Le retour de Kokopelli

Demain le printemps. J'espère que ça vous donne des idées tendres.

Kokopelli n'est pas un dieu, c'est un messager. Le bossu joueur de flute apporte sur son dos, les graines de courges, de haricots et de maïs et nous dit qu'il est temps de féconder la Terre.

J'ai déjà écrit la légende de Kokopelli comme je l'ai entendu dans mon enfance. Enfin tel que je m'en souviens, parce que le No-ji-tak-win qui me la disait est mort depuis très longtemps, et même si je voulais prendre sa place, ses mots se sont perdus, plus personne (ou si peu) ne parle sa langue.

Une légende, et plus particulièrement un conte, tient sa force de l'oralité. Le sens n'est pas donné seulement par les mots, mais aussi par le contexte, les silences entre les mots, le moment que le conteur choisit pour dire, l'ambiance qu'il sait créer pour qu'on s'imprègne de la tradition que le conte porte.

Pour Kokopelli par exemple, le conte dit qu'il est temps de planter le maïs quand la constellation apparaît dans le ciel des Anasazis et pour tous ceux de la culture Nahuatl, au Mexique et au Sord des États-Unis. C'est for probablement une constellation d'automne, l'été est trop sec pour la culture. Dans l'est de l'Amérique, la plantation se fait au printemps et le conte prend un sens tout à fait différent.

Mais je me suis fait réveillé ce matin par un vol d'au moins 2000 oies blanches qui ont traversé le ciel de Montréal. Je suis sûr que c'est le Danseur Bossu qui les guide. Les oies criaillent et cagnardent pour répondre à sa flute.

Allez c'est le temps de la passion et des amours, les enfants auront à manger, c'est sa promesse.

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