Revient-on ?
mardi 2 novembre 2010, 14:12 General Lien permanent
Je suis revenu... enfin, je me demande qui est venu de nouveau. Peut-on revenir ? Est-ce que ça sert à quelque chose de revenir ?
Tout le monde rêve de partir. Laisser là les tracas de la vie quotidienne, laisser là les vieux problèmes qu'on ne sait pas résoudre et qui nous pourrissent la vie. Laisser là ce qu'on appelle la réalité, et qui n'a pas grand-chose de réel tant on est habitué de s’accommoder de petits mensonges, de fabrications de nos histoires, si pleines de « il a dit », « elle a dit », « j'ai bien vu que » et de « je sais que », alors qu'on sait si peu des autres, que ce qu'on croit si bien voir est souvent une construction de notre esprit, et que nos oreilles entendent beaucoup plus notre bavarde intérieure que les vrais mots dits par l'autre si cher, et pourtant qui nous fait si souvent de la peine alors qu'il cherche à nous faire du bonheur.
Je suis parti à la recherche de quelque chose que je n'arrivais pas à définir. Mais je sais maintenant pourquoi, je me cherchais comme toujours, une nouvelle tentative pour mettre des mots sur ce que je suis. Tentative toujours aussi infructueuse parce que comme tout le monde je suis un tas d'entre-deux que les mots ne sont pas capables d'exprimer. Et puis celui qui revient est forcément différent de celui qui est parti.
Par contre, j'ai fait une révision complète du bouquin que je suis en train d'écrire et j'ai rajouté une centaine de pages. Du temps pour que mes personnages s'expriment, soit moins dans l'action à tout prix et plus dans le ressenti. Et cela j'en suis très très fier.
J'ai aussi écrit passablement de textes sur la forêt, sur les gestes de tous les jours, sur le monde sans être entouré de tous les outils, machins et machines qui font ce que nous appelons le quotidien. Une cuisinière qui chauffe quand on tourne un bouton, un lave-linge, et les commerces avec les trésors et les mirages... Je ne sais pas si tout cela se retrouvera saucissonné en billets pour le blogue, mais il y en aura certainement.
Merci, merci pour tous les commentaires et les pensées douces pendant que je ne pouvais vous lire, j'ai beaucoup senti votre présence. Quand je penserai à nouveau à ne plus tenir le blogue parce que ce n'est plus à la mode, ou que je n'ai plus rien d'intéressant à écrire, je repenserai à ce mois où vous m'avez beaucoup manqué.
Je ne suis pas revenu. Parce que celui qui écrit est différent de celui qui est parti. Mais j'ai encore bien des mots pour vous, des mots tendres, des mots compliqués parce que je ne réussirai pas à tout dire, des façons de tourner autour du pot parce que je cherche encore l'ouverture.
Mais je sais plus que jamais qu'écrire est ce que je préfère de la vie, et que le lien que cela crée avec vous est plus important que tout ce que j'ai pu vivre.
Commentaires
Quel beau billet. Comme je suis heureuse de te lire de nouveau.
Comme ça fait du bien.
Je t'embrasse bel ours.
Merci beaucoup Anne... je vais avoir à lire beaucoup sur ton blogue pour me remettre à jour. Probablement ps aujourd'hui, je suis trop à la course, mais promis très bientôt. Merci du bisous pleins de bisous à toi-aussi.
Bon et beau retour... tu vois, nous t'avons attendu. Tu aimes écrire... et nous avons très, très envie de te lire.
Contente de te revoir!
Alors, si les liens crées ici sont plus importants que tout ce que tu as pu vivre, il ne faut plus partir.
Couac--) merci beaucoup
Constance--) mais si je ne repars jamais comment vais-je savoir si ces liens sont aussi importants ? et surtout comment trouverai-je des trucs à écrire ?
Je suis vraiment heureuse que vous soyez de retour ...Vous m'avez manqué Moukmouk ... j'aime vous lire et votre écriture est tissée d'intelligence , de conscience....et d'amour pour toute la création ....C'est par votre parole que vous pouvez donner et partager ce que profondément vous êtes ...Partir ...pour mieux revenir ...
Je vous remercie pour tous vos billets semés au vent de l'esprit ...I
Trop heureuse de ton retour !
Et de lire ce billet plein d'amour pour nous tous qui n'attendons que de te lire.
Es tu près de la Belle Endormie ou de retour à Montréal ?
Impatiente de te lire ces prochains jours...et de savoir le devenir de ton livre.
Bisous à toi, L'Ours
Enfin ! Tu es de retour !
Ah les ailes du désir ! Quoi de mieux pour devenir qui tu es sans les vieux oripeaux !
Cela fait rudement plaisir de te retrouver sur la toile, c'est quand même plus pratique comme mode de communication que les baleines.
Je ne peux que renchérir sur ce qu'a dit Tanakia. Contente de te savoir revenu, mais contente aussi de te savoir parti et heureux de l'avoir été. C'est très important les coupures pour se retrouver. Bienvenue chez toi mon ami.
Dodinette--) bien content d'être de retour, ça va me prendre un certain temps avant de pouvoir tout lire ton blogue, mais je vais y arriver.
Tanakia--) Oui pratique parce que sur la Toile il y a des mots et des images, mais avec les baleines il y a des sensations... important non?
Oxygène--) j'y suis pour l'hiver, et pour toi c'est l'été... chanceuse
Claude--) et puis ton fils est à Montréal, donc j,ai des chances de te rencontrer
Caroline---) merci beaucoup pour ton commentaire très doux. je tente de dire et de partager la Beauté du Monde. C'est le seul espoir qu'il nous reste.
On ne revient jamais. Je confirme. Que l'hiver te soit beau et lent, aussi lent que possible parce que la vie aime prendre son temps, en vérité.
Ahhh enfin !!!
Puis moi aussi j'ai changé et j'ai eu un coup de déprime pas possible en revenant à une vie "civilisée", alors je comprends.
Bienvenu au nouveau Moukmouk !
Mon fils à Montréal, tu pourras aussi peut être le rencontrer avant que je fasse le voyage (je ne sais pas quand...besoin de faire beaucoup d'économies !!!)
Claude --) Pourquoi pas ?
Tili--) je vais faire bien attention à cette déprime. Cela menace souvent après une expérience marquante. Mais ce n,est certainement pas une raison pour s'isoler dans un coin et ne plus bouger.
Lôla--) oui tu as bien raison, la vie demande une certaine lenteur pour bien la sentir, la gouter. Déposer sa fourchette pour prendre le temps de gouter chaque bouchée. Ça pourrait être un principe de vie.
coucou, l'ours! contente que tu sois revenu.
Contente de te relire...
ah ! j'avais peur que l'ours embraye directement sur une hibernation silencieuse... heureuse de te re voir re lire
Tu as écrit, c'est bien, tu es là, c'est bien aussi. Une bise à l'eau douce, grand ours.
Contente de te relire
Qu'est ce que j'aimerai aussi partir quelques jours en lachant tout :-))
Contente de te relire
Tu as une nouvelle petite lectrice en herbe pour tes contes de la forêt
Lune--) heureux de savoir que tout c'est bien passé. Je fais te faire un courriel, j'ai besoin de détail.
Eddie--) Pour moi partir n'était pas un choix, un désir, mais une nécessité, le besoin de répondre à une question. Quand il faudra que tu partes, tu trouveras les moyens de partir.
Mère Castor--) Je vais aller te la porter cette bise, promis, j'ai trop aimé notre rencontre.
Laurence--) mais les grands ours blancs sont actifs l'hiver, ils n,hibernent pas mais estivent.
Bismarck et Belle--) trop content de vous savoir là.
Lorsque je pars, je suis toujours la même quand je reviens. Je n'écris pas assez sûrement, en plus de ne pas m'enfuir assez longtemps.
J'ai toujours eu du mal avec les nouveaux départs et la continuité...
Bien- venue!