Mille cinq cent merci
jeudi 10 mars 2011, 13:48 General Lien permanent
Dans quelques mois, ce blogue aura 5 ans. 1500 billets, peu de carnetistes peuvent en dire autant. Merci de m'avoir donné le goût de continuer.
J'ai commencé ce blogue parce que j'avais honte d'écrire en français. Je voulais retrouver ma manière, trouver les mots pour dire ce que la Vie me chante, faire entendre ma petite voix, pour participer au retour de l'équilibre. Bien sûr que c'est dérisoire et très présomptueux de penser que mes petits textes peuvent changer quoi que ce soit. Pourtant, vous me donnez l'impression que je réussis un peu. Toutes les fois où j'ai pensé arrêter, vous m'avez demandé de continuer. Le nombre de lecteurs continue d'augmenter, j'ai un peu moins de commentaires, mais je reçois plus de courriels qui donnent des avis vraiment réfléchis, qui posent des questions très pertinentes, qui font le pont entre nous.
Grâce au blogue, j'ai rencontré des gens vraiment merveilleux. On dit que l'Internet on ne rencontre pas vraiment les gens, que tout cela est mensonge et apparence. Mais c'est faux. Les quelques personnes que j'ai pu voir dans mes voyages m'ont prouvé que je suis bien en lien avec des personnes réelles qui sont vraiment comme elles me le disent, comme je les sens. De fait, ce qu'internet permet, c'est d'élargir le cercle des possibilités de contact. Dans la rue, dans nos activités, la possibilité de rencontrer des gens avec qui nous communiquons vraiment est forcément assez limitée. Merci de tous ces contacts, de tous ces messages qui démontrent une fois de plus que ce sont ces liens de grande qualité qui donnent du sens à la vie.
Durant ces 5 ans, j'ai compris que la volonté populaire ne suffit pas à changer les politiques publiques, que les banques et les grands groupes économiques ne se posent aucune question quant à la survie de notre petite Planète, que seul compte le court terme, et tant pis pour vos enfants. Il est maintenant impossible d'inverser la courbe de croissance des températures, ce n'est qu'une question de temps avant que nos villes ne s'effondrent. Ce qui n'est pas du développement durable ne peut pas durer.
J'ai donc cessé d'espérer et de demander des changements aux lois. Ce monde voit un très petit nombre devenir de plus en plus riche, alors que la très grande majorité s'appauvrit rapidement. Rien n'est fait pour stopper la machine à consommation, à stopper la machine qui nous détruit, et surtout rien ne sera fait avant qu'il ne soit trop tard, puisqu'il est déjà trop tard, la hausse des températures dépassera les 4 degrés quelques soient les politiques que nous adoptions maintenant. Durant ces cinq ans, ces super-riches ont détruit le dernier espoir.
Mais je vais continuer... continuer de tenter de dire la Beauté du Monde. Aimer le Monde, c'est la seule chance qui nous reste de passer à travers la tempête.
Durant les prochains mois, je serai beaucoup en voyage. Je dois faire des entrevues avec des baleines et des oiseaux parce que leurs propos sont beaucoup plus intéressants que ce que je lis dans les médias. Je doute de pouvoir garder le même rythme de publication.
Merci, merci de m'avoir soutenu durant tout ce temps, de m'avoir donné le goût de continuer.
C'est moi le grand gagnant, parce que je vous ai rencontrés.
Commentaires
J'ai bien l'impression qu'on est tous gagnants, alors, parce que mon monde serait bien moins beau sans toi dedans.
Embrasse les baleines pour moi, quand tu leur parleras...
J'ai toujours trouvé qu'on connaît beaucoup mieux quelqu'un par ce qu'il écrit que par ce qu'il dit. Écrire est un processus éminemment dangereux au fond, parce qu'en étant face à soi et en sachant que ce qu'on couche sur le papier (l'écran) va rester, on est en quelque sorte obligé d'être fidèle à soi-même. Le choix des mots parce qu'il peut prendre un tout petit peu plus de temps permet d'être en contact direct avec la réalité de ses propres émotions et opinions.
Les grands gagnants au fond, c'est nous tous parce qu'en écrivant nous avons pu nouer des liens et nous rencontrer, virtuellement ou non, alors que dans ce qu'on appelle communément la "vraie vie" nous ne nous serions peut-être même pas adressé la parole... Alors continue de nous dire la beauté que tu vois, et qui nous entraîne à la regarder à notre tour !
Dodinette--) Oui... et même si parfois l'Ours qui écrit n'a pas été fidèle à l'homme à cause d'exagérations ou de tentatives de camouflage, souvent ces mensonges en révèlent plus que la volonté de dire la vérité. Créer le lien, pour tenter de se comprendre, et finalement décrivrir qui nous sommes au détour d,une phrase.
Anne--) je n'y manquerai pas!
et si tu tenais un carnet de voyage, tu écris, tu dessines, tu colles des embruns, tu glisses des lignes mélodiques, des algues, des plumes, des arrêtes de poisson, des ombres de micro. Un super carnet de voyage original comme tu sais les faire. Et ensuite on fait un grand cercle sur le net pour t'écouter nous conter le voyage. Cela te dit ?
En quelques sortes, on a refait un clan, sur internet et ça nous aide tous
tanakia--) Mais bien sûr, et puis je ne vais pas dans des contrées lointaines où il n,y a pas d'internet... je devrais pouvoir faire un billet une fois de temps en temps.
tili--) mais il y a beaucoup de cela dans les groupes qui se forment sur internet... des très proches qui partagent plus que s'ils étaient dans la même rue, surtout parce qu,ils sont plus semblables.
Mais pour faire un vrai clan, il manque le partage des odeurs. Tous ces liens chimiques dont on ne connait pas grand chose.
De toutes façons , tu voudrais arreter que tu ne le pourrais pas. Nous sommes toujours là pour tee lire et te rencontrer et nous le serons toujours.
et au mois de mai, tu seras du côté de Montréal ou pas ???
bises
Claude--) merci beaucoup ça me touche. (je te fais un courriel)
Oui ont peut être inquiet pour la suite, ils ne savent parler que de relance de compétitivité toujours plus ! Tu dois continuer à écrire tu le fait bien nous somme tellement a ressentir tes inquiétudes sans pouvoir trouver les mots juste que nous avons besoin de personne comme toi avec ta sensibilité. Courage et bonne continuité et merci !
Tu ne vas pas nous priver de notre petit coin de Canada que tu fais vivre avec talent . Notre rencontre était plutôt inattendue , en ours en plein XVIII eme . Maintenant j'y habite mais il n'y a plus d'ours .
Sur le billet précédent je plaisantais pour le nom du mari .
je viens de réaliser par cette deuxième visite , les visites c'est un peu ce que l'on recherche via les blogs , que l'heure s'affiche . Il y a les lève- tots et les couche-tards .
Marianne: il y a peut-être aussi le décalage horaire?
Ah, partir voir les baleines ou écouter les oiseaux... tu nous fais rêver, l'Ours!
On a gagné et on gagnera encore à ces histoires de blog. Tu biseras les baleines pour moi et tu feras aux oiseaux les plus beaux compliments. Et bravo pour la longévité (tu écris de mieux en mieux, on te l'as dit, ça ?)
l'a, oups, c'est moi qui faute.
Mère Castor--) haaaaa! ça ça fait plaisir... merci merci merci...
Bismarck-Marianne-) Pour une raison d'Ange Gardien Français, la blogue est à l'heure française, alors les québécois semblent être des couche-tard.
Marianne--) Je ne devrais pas passer par Paris cet été, les baleines y sont trop rares. Mais je devrais aller à Pohénégamouk avant l'automne... tu sais c'est nécessaire pour moi, je crois.
Mon GroNours,
dans moins d'un mois je fêterai mes 5 ans de blog... je me souviens que tu étais là dans les tout débuts, je me souviens avoir réclamé (peut-être pas bien fort remarque, j'étais encore bien timide bloguement parlant à l'époque) avec d'autres que tu te bâtisses un lieu où tu pourrais consigner ces belles histoires que tu ébauchais dans les commentaires, deci, delà...
et tu l'as fait.
Un jour tu as écrit un texte pour moi. Quelle merveille de justesse alors que nous ne nous étions jamais rencontrés.
Et un jour, on s'est rencontrés, on s'est promenés... pas bien longtemps mais suffisamment pour comprendre que la virtualité n'existe que si on le veut bien, que les liens se nouent, se dénouent, sur la Toile comme dans la vie, par la volonté des êtres, sur des petits détails qui semblent insignifiants.
Lorsque je vois un oiseau, je pense immédiatement à toi; le nez doit te chatouiller souvent parce que plus ça va, plus je les guette, nos amis à plumes.
A propos de plume...
Je n'ai réalisé que très tard que le français n'était pas exactement ta langue natale: ça ne se ressent pas vraiment, à quelques détails que la plupart des français ne sauraient pas forcément déceler.
Merci pour ces cinq ans d'écriture, ces cinq ans d'échanges, de discussion, de chant de la beauté du monde.
Merci d'être toi mon GroNours, ça nous aide à rester nous.
Des biiiiiiiiiizzzzzz
Oui c'est doublement de ta faute! j'ai voulu faire un blogue comme le tien et parce que tu me le demandais (avec d'autres c'est vrai) Merci beaucoup.
Et voilà, je sais maintenant pourquoi j,aile nez qui me pique tout le temps, que je me gratte et que j,ai un gros truc rouge dans le milieu du visage comme si j,étais un clown!!!!
J,ai beaucoup aimé nos rencontres, et j,ai hâte de recommencer.
Depuis peu, je viens régulièrement faire mon tour. Ton ouverture à la vie et à autrui me touche. Ta générosité aussi. On a besoin de gens qui savent raconter La Beauté du Monde.
Merci!