Il est trop tard

Le Giec parlait de la perte de la calotte glaciaire arctique pour 2080, puis d'autres ont ramené à 2050, puis à 2030. Ce sera avant 2015, et les conséquences seront terribles.

Le professeur Louis Fortier fera (a fait au moment ou vous lisez) ce soir une conférence où il démontrera que nous perdrons la calotte glaciaire avant 2015, qu'il est trop tard pour y changer quoi que ce soit, et que les conséquences seront très importantes. De peur de passer pour des alarmistes, les scientifiques ont été trop timides. Maintenant, ils doivent dire ce qu'ils savent.

Ce monsieur est le directeur du réseau Arcticnet, le plus important regroupement de chercheurs du monde sur l'Arctique et la déglaciation, si quelqu'un sait, c'est lui. Le brise-glace scientifique Admunsen vient de passer l'hiver à dériver dans la glace, et les mesures sont on ne peut plus évidentes. Il n'y a pratiquement plus de glaces de plus de 10 ans, et partout elles sont très amincies.

Il y a aussi James Hansen qui dirige le Goddard Institute de la Nasa qui soutient que c'est en 1990 le seuil d'irréversibilité des changements climatiques, il est trop tard et nous devrons tenter de nous adapter.

Je pourrais vous parler du dendroctone du pin, de la perte du pergélisol, de glaciers qui ont commencé à vêler 3 mois trop tôt, des relevés satellites, de l'albédo de la terre, tous les indicateurs sont au rouge. C'est maintenant certain, non seulement le réchauffement est plus rapide que tout ce qui était affirmé, mais il est aussi plus intense que prévu.

Oui, ça fait longtemps que je dis des trucs du genre, et que je prétends que le GIEC c'est une bande d'optimistes impénitents. Mais ce qu'il y a de nouveau, c'est que la preuve est maintenant là, il est trop tard. Même si on arrêtait toutes les voitures, toutes les centrales aux charbons, toute la production de pétrole maintenant, les changements climatiques auront lieu, très bientôt et avec d'énormes conséquences.

Il est encore trop tôt pour affirmer hors de tout doute que la présente crise alimentaire vient du réchauffement global, mais une de ses origines est certainement la crise énergétique qui est liée, et qui ne fera que s'approfondir. Cette été sera peut-être une bonne saison météorologique pour les céréales, mais statistiquement il y en aura une mauvaise bientôt, et nous verrons alors l'ampleur du désastre que nous nous sommes préparé.

On notera sans doute que l'année 2008 fut l'année où la population humaine de la Terre a atteint son maximum. J'ai pensé me battre pour la survie de mes petits enfants. Et puis j'ai compris que je voulais sauver mes enfants. Je constate maintenant que moi-aussi je suis en danger.

Bien sûr que des humains vont survivre à ces changements. Mais ils auront une vie radicalement différente de la nôtre.