Vendredi 13

Le chien Platon est mort ce matin. Cancer métastasé, hémorragie, il a fallu mettre fin aux douleurs. Ça me laisse un immense trou dans le coeur.

Je ne peux pas dire que Platon était mon chien. Ou plutôt je peut dire qu'il était mon chien, comme on dit que cet homme était mon ami. Le chien me donnait librement et sincèrement son affection, ses conseils et nous partagions nos visions du monde. Il me protégeait des petites bêtes, je le protégeais des grosses.

C'était un ami des oiseaux, particulièrement des oiseaux chanteurs dont il tentait tout comme moi de comprendre le langage. La danse élégante des hirondelles le fascinait, le chant des troglodytes le charmait. Il se méfiait avec raison des bernaches et des oies, ces mégères chicanières qui ne respectent rien, surtout pas les petits chiens.

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chasseur.jpg, mai 2016

Il avait appris à reconnaître à l'odeur les bactéries et les virus ( particulièrement ceux des gastros) qui affectent les humains bien avant que ceux-ci aient le moindre symptôme.

C'était surtout un chien heureux qui savait communiquer sa joie de vivre, de sourire, de jouer, de chasser.

J'en ai parlé une cinquantaine de fois sur ce blogue. Reprendre tous les billets serait ridicule. Mais vous pouvez aller en lire quelques uns à votre guise.

Le monde sera un peu vide sans lui. Il avait le coeur beaucoup plus gros que sa petite personne.