Moukmouk de Pohenegamouk

Le grand défi, c'est de ne pas confondre la météo avec le climat. La météo tente de décrire des phénomènes turbulents, pratiquement imprévisibles dont on suit l'évolution sur des cartes. La climatologie étudie la circulation de l'énergie sur la planète, elle décrit des tendances, des probabilités... Mais faire un lien causal entre les deux n'est pas épistémologiquement possible.

Un redoux sur l'est de l'Amérique du Nord en janvier, rien de si anormal. Une tempête sur l'Atlantique Nord en janvier, il y en a tous les ans ou presque. Mais l'absence de glaces sur le golfe St-Laurent en sur le proche Arctique, et une dépression majeure là où devrait dominer l'anti-cyclone de l'Arctique c'est vraiment exceptionnel. D'ailleurs c'est l'absence de glace qui empêche l'anti-cyclone de couvrir la zone, déplace le courant jet, et donc fait geler l'Europe.

Il y a deux mécanismes majeurs pour faire remonter l'énergie ( la chaleur surtout) de l'équateur vers les pôles: 1) les ouragans 2) le Gulf Stream. 

Sans en avoir de preuves formelles, il semble bien que plus d'eau chaude remonte plus au Nord et empêche la formation de glace en Arctique. Et ça remonte plus au Nord parce que l'eau de l'Arctique plus chaude n'arrête plus aussi bien le Gulf Stream.

Je sais, c'est assez compliqué... mais il me semble évident que c'est parce que l'Arctique se réchauffe très très vite (les changements climatiques) que l'Europe a et aura plus froid et bien davantage de grandes tempêtes.