Les trois sœurs
lundi 11 septembre 2006, 23:10 General Lien permanent
C’est fou, j’étais sûr d’en avoir parler. Mais finalement non, alors je corrige l’oubli et fais un hommage à ces dames, à ces mères nourricières devrais-je dire, puisque si vous mangez maintenant c’est grâce à elles.
Les agronomes, les ingénieurs agricoles, les experts en phytocides vous diront que la monoculture intensive est la seule méthode rentable d’exploitation du territoire. Oui, c’est comme cela qu’il faut maintenant appeler l’agriculture l’exploitation du territoire. Oui, c’est bien d’exploitation qu’il s’agit, l’abus de la terre jusqu’à la destruction de toute vie dans le sol.
Pourtant, il existe une méthode tout aussi rentable de production des aliments, qui ne nécessite pas de labourage, donc pas de super-tracteur qui compacte le sol, pas d’engrais chimique, pas de pesticide. Tout aussi rentable parce que justement elle ne nécessite pas de tuer toute la vie pour forcer une monoculture qui est justement le contraire de la vie. La vie étant essentiellement l’équilibre, la collaboration des espèces pour le maintient de l’équilibre.
Nous sommes justement au cœur du paradoxe agricole. Les humains se percevant comme au-dessus de la vie, et dehors de la vie, veulent la plier à son seul profit. Ils se perçoivent en concurrence avec la vie, ce sera eux ou la vie. J’ai bien peur qu’il gagne.
Pour cultiver selon la méthode des trois sœurs, très simple. On construit une petite butte d’une quarantaine de centimètres par deux mètre de diamètres environ, comme on ne marche pas sur la butte elle servira pour la prochaine centaine d’années. Pour le phosphore on met un poisson dedans. Au centre, on plante le maïs, autour du maïs on plante les haricots, en bas on plante les courges.
Le maïs ne peut pas pousser de façon naturelle, c’est une plante fabriquée par les gens de la culture Nahuatl. Il ne peut pas pousser parce qu’il a besoin de plus d’azote que les sols peuvent en fournir. Par contre, les haricots sont des légumineuses qui ont des nodules dans les racines. Ces nodules travaillent en symbiose avec des petits champignons ( les mycorhizes) pour fixer l’azote de l’air de façon à le rendre consommable par les plantes. Les haricots ont besoin de support pour éviter que les gousses s’entassent au sol et pourrissent. Le maïs fournit le support en échange de l’azote.
Ces plantes ont besoin d’une humidité contrôlée et surtout ne sont pas efficaces pour lutter contre les plantes envahissantes. Alors, les larges feuilles des courges empêchent l’évaporation, absorbent le surplus d’eau et surtout empêchent les autres plantes d’étouffer le maïs et les haricots. Il y a toute une gamme de substitutions possibles pour cultiver d’autres plantes selon le même programme.
Pas de pesticide, pas d’engrais chimiques, pas de désherbage, pas de compaction des sols, que demander de mieux? Évidemment, on ne peut pas récolter avec les méga-moissonneuses qui polluent nos campagnes. Les coûts de main-d’œuvre supplémentaires sont largement compensés par l’absence des coûts des intrants qu’exige la mono-culture.
Aussi de plus en plus pour empêcher ce genre de solutions, les états subventionnent les intrants plutôt que la main-d’œuvre. Cela nous assure d’avoir dans les villes une réserve de chômeurs prêts à accepter n’importe quoi pour survivre.
Commentaires
Bravo.
Tu reves Moumouk, allons bon. Les solutions pour les gens on les as, mais que fais-tu des multinationales qui vendent des graines steriles au replantage, et puis des gens qui vendent les engrais et ceux qui vendent le petrole?
Allons allons, ils ont besoin de TAS de sous tu sais. Ils en ont rinafich des gens et de la planete
Tssk tskk tskk, voyons.
Bon je te laisse, je vais aller pleurer.
Tiens... ça me fait penser que mon beau-papa, il a planté des tagettes dans ses pieds de tomates pour éviter l'infestation de ces dernières par les aleurodes. Hé bien ça marche !
C'était pas gagné que mon beau-papa tente ce type de traitement. Il a travaillé toute sa vie avec des pesticides et autres cochogneries, mais toutes ces horreurs ne sont pas venues à bout des aleurodes. De guerre lasse, il a essayé un "truc de jardinier du dimanche".
Alors, si mon beau-papa il s'y met, à "l'agriculture raisonnable", l'espoir est permis, je vous le dis.
Et puis sur ce terrain, je suis persuadée que, nous.. petits citoyens on a le pouvoir et la responsabilité de changer les choses ! On peut décider de notre façon de consommer. La consommation responsable c'est le pouvoir d’agir d'un point de vue économique, politique.. eviter le plus souvent possible les grandes surfaces mais privilégier les producteurs locaux, bio c'est encore mieux. Etre vigilent sur la compostiion des aliments (ogm etc..) ; privilégier le commerce équitable etc... pour une fois que j'ai l'impression de pouvoir changer quelque chose.. je ne m'en prive pas
Oui mais ça voudrait dire du respect pour la terre, pour ce qu'elle nous offre, et qui dit respect dit, on commencerait à en avoir les uns pour les autres, et si les communautés d'humains se remettaient à bien vivre ensemble, on ferait comment pour se rendre malheureux ?
c'est étonnant que les courges n'étouffent pas elles-mêmes les haricots et le maïs avec leurs feuilles ! comme si il y avait un accord tacite...
je vais te la donner, moi la solution à tous les maux du monde : il faudrait que ceux qui détiennent le pouvoir ne soient pas les hommes... mais les FEMMES.
parce que c'est qui qui sait le prix de la vie mieux qu'une femme ?
c'est qui qui transmet les valeurs, l'éducation, le "savoir-vivre" de base, sinon les mamans ?
attention, je ne dis pas que les hommes ne le font pas. ils le font de plus en plus. mais vous ne m'enlèverez pas de l'idée que ce sont toujours des hommes qui ont déclenché des guerres, des hommes qui sont à la tête des grosses multinationales orientées fric don destruction de nos ressources, et que les pays qu'on admire pour leur équilibre socio-économique sont ceux qui ont osé faire une plus grande place aux femmes...
Tout à fait Dodinette, je suis entièrement d'accord avec Toi. Le seul vrai pouvoir, c,est le pouvoir de la vie, de la femme de contrôler son corps et de décider de donner la vie ou pas. Ce n,est pas pour rien que toutes les religions ont pour premier objectif de détruire ce pouvoir en asservissant les femmes. Ce n'est pas pour rien que la question du contrôle des naissances de l'identité nationale est une des plus contreversés des débats politiques.
Alors là, Dodinette, je suis pas d'accord.
J'en connais un paquet de femmes, qui détruisent tout sur leur passage, qui ont une soif de pouvoir inextinguible... bien entendu, elles n'y vont pas forcément à coup de bombe, c'est moins spectaculaire mais tout aussi efficace.
Et je ne parle pas de femmes politiques ou "d'épouses de" qui pourraient manipuler leurs souverains de maris.
Non, je parle de femmes tout à fait ordinaires, qu'on croise tous les jours, à qui on attribue forcément, aveuglément, la douceur, l'amour maternel, la diplomatie, la précision du geste, la grâce, la fragilité, j'en passe et des "meilleures" comme certains se voient donner le bon dieu sans confession sur leur seule apparence angélique.
Mais rien ne dit qu'ils sont véritablement des anges, et rien ne garantit non plus qu'ils soient forcément des démons.
Et si je devais me référer à ces critères-là, je vous le dis tout de go, je dois être un homme !
Ce n'est pas parce qu'elles "donnent la vie" que les femmes sont plus aptes à rendre ce monde meilleur que les hommes. Car si les femmes portent les enfants, accouchent, elles ne "font" pas la vie sans un homme.
Que ce soit chez l'homme ou chez la femme, ce qui me parait important, c'est de laisser germer, de cultiver, soigner du mieux qu'on peut l'humanité que chacun a en lui.
Et çà, ça se fait par l'information (traditionnellement du domaine des hommes, pour simplifier) et l'éducation(traditionellement le pré carré des mères, donc des femmes).
L'éducation peut être aussi perverse et destructrice que l'information peut être manipulatrice et mensongère. Et vice versa.
Ce blog n'est pas du tout l'endroit pour en parler, et je vais pas jouer les violons façon Cosette, mais ce que les femmes de ma famille m'ont transmis par leur éducation et règles de savoir-vivre, n'a qu'un lointain rapport avec ce qui est communément admis, et le tout, sans que la violence physique soit mise à contribution ou si peu.
Non, décidément, y a pas un sexe qui vaut mieux que l'autre. Ce féminisme-là me parait aussi discriminatoire que le machisme qu'il dénonce.
Il y a des individus, tous différents, et le fait qu'ils soient mâle ou femelle les constituent au même titre que la couleur de leurs yeux ou leurs préférences culinaires, mais suffit EN RIEN à les définir dans leur entier.
Le message de Moukmouk parlait essentiellement, de mon point de vue en tout cas, de la mise en commun des talents propres à chacun pour que tous avancent vers un objectif commun. Ainsi, faire pousser au même endroit du maïs, des haricots et des courges permet à tous trois de s'épanouir au mieux avec très peu d'intervention extérieure comme des engrais ou du désherbage (qu'on pourrait transposer chez les humains en "éducation", "savoir-vivre") grâce à leur talents intrinsèques qui se COMPLETENT (et non s'opposent).
Cette symbiose peut aussi être appliquée à un système humain, une équipe de travail par exemple. Si l'un se sent à l'aise avec le classement, un autre préférera faire de la prospection téléphonique tandis qu'un troisième s'occupera des envois de courrier. On est plus efficace lorsqu'on effectue une tâche que l'on maîtrise. Et ça n'empêche pas de s'intéresser à d'autres tâches et à apprendre à les maîtriser également pour changer de poste. celà reste possible.
Si certaines personnes se sentent bien dans la polyvalence, il me semble que la majorité préfèreraient ne faire qu'une seule chose mais vraiment bien plutôt que plein en même temps et pas aussi bien qu'ils le souhaiteraient ou que la santé de l'entreprise l'exigerait.
Seulement, actuellement, "on" (qui est un con c'est bien connu) est plus prompt à dire que si une entreprise marche mal c'est les employés qu'ils faut réviser, plutôt que d'envisager que peut-être, ces employés, ni meilleurs ni pires que leurs voisins, ne sont pas "exploités" à leur juste valeur, dans leur domaine de compétence. Et que peut-être, "on" pourrait envisager une réorganisation en tenant compte de çà.
Mais c'est les employés qu'on sacrifient, qu'on met au chômage, etc...
Même si certains cadres sup' sont virés, généralement c'est pour mieux justifier la mise à la casse des plus petits, et ces cadres sup' se voient offrir un poste ailleurs, où ils seront aussi peu adaptés, ou encore une indemnité substancielle, garante de leur silence sur quelques magouilles qu'il serait malvenu de découvrir.
On peut aussi aller regarder du côté de l'école... à force de ne vouloir pour nos enfants (je schématise, hein !) que des boulots pas crasseux et super bien payés avec des avantages en nature, de se flatter en tant qu'adulte d'avoir une "graine d'avocat" ou "une bouture de médecin" ou un "artiste", on se retrouve à avoir un mal de chien à trouver un plombier qui veuille bien se déplacer le dimanche pour déboucher nos chiottes, et en plus on le paie la peau de la fesse droite sans pour autant que ça garantisse la qualité du travail effectué, ou alors, nous voici immobilisés, que le moindre coup de peinture demande un budget égal au PIB du Honduras, non pas parce que ce sont des travaux "difficiles" (et je ne m'étends pas sur les délais...) parce que la maind'oeuvre est rare et chère.
C'est pas que les gamins aimeraient pas les faire ces métiers, mais elles sont tellement synonymes de voie de garage qu'il faut un sacré tempéremment, surtout si en plus on a le "malheur" de réussir pas trop mal en classe, un sacré tempérament donc, pour continuer dans une voie qui nous plait alors que le monde entier nous dit que non faut aller ailleurs, tu gagneras plein de sous, ça flattera des égos, pis tu pourras acheter plein de choses et pis tout et pis tout, alors ce que tu veux faire de ta vie, hein, de toute façon t'es trop jeune pour en décider alors tu fais comme on te dit.
ça marche aussi dans l'autre sens : mais t'es pas assez intelligent pour faire çà, pis ces gens sont pas comme nous, tu trahirais ta classe, pour qui tu te prends, blablabla... c'est jamais dit comme ça mais dans le fond, c'est bien ce que ça veut dire, et on peut l'entendre dans la bouche des parents autant que dans celle des "éducateurs" (instit', orientateurs, etc..) qui se recrutent autant chez les hommes que chez les femmes.
Bref. Tout ça pour dire que non, je ne peux décemment pas être d'accord avec toi Dodinette, sur ce point précis.
Apprenons à nous connaître, à savoir quels sont nos talents, à les développer, à en acquérir d'autres, et à les mettre en commun, afin que le monde dans son ensemble puisse avancer vers quelquechose de plus..., de moins.... (complétez à votre guise).
Utopiste, moi ? Complètement, viscéralement.
Bon allez, j'ai suffisamment squatté la tribune de notre Ours Polaire.
Biz à ceux qui ne se sont pas endormis en lisant ma diatribe.
Pis biz aussi à ceux qui dorment, faites de beaux rêves...
;o)
Trollette, il y a des sauts entre le collectif et l'individuel qu'il est dangeureux d'entreprendre. Je nia pas le temps, toute de suite mais je pense que je fais te répondre dans un prochain billet sur l'idée de la sexualisation du pouvoir.
J'ai bien conscience que le saut est dangereux. Enfin... vertigineux et casse-gueule. Même pas peur ;o)
Mais je trouve tout aussi casse-gueule de décréter que la solution c'est les femmes parce qu'elles donnent la vie et ainsi ne peuvent penser à la détruire.
Je suis d'accord aussi sur la sexualisation du pouvoir, je suis au courant que les femmes à poste et compétences égales gagnent moins, etc.... que les religions tentent d'anihiler tout le féminin pour mieux asseoir le pouvoir...
J'admet totalement que les femmes ont été et sont encore bien souvent victimes, même en occident. Mais que cela ne nous pousse pas empêcher leur autonomisation en ne les cantonnant qu'à ces rôles de victimes impuissantes et qu'elles trouvent le salut dans la maternité, l'éducation, la trasmission des valeurs et du savoir-vivre. Non, la vie est bien plus nuancer que çà. Et donner au sexe féminin ce rôle-là, même en le sacralisant, c'est pas autre chose que du machisme.
C'est une technique très prisée des manipulateurs de tout poil que d'encenser sa victime, de la flatter, de dire que seule elle peut faire ceci ou celà, tout ça pour mieux asseoir son pouvoir.
Laissons chaque femme et chaque homme se chercher et devenir ce qui lui chante, sans le mettre sur des rails.
Les statistisques sont des outils de compréhension du monde à un moment précis et furtif. Qu'on n'en fasse pas des supports de dogmes.
Ce n'est pas parce que les hommes sont plus payés que les femmes que forcément toute la responsabilité en incombe à la gent masculine, que c'est dans leurs gènes de ne pas supporter qu'une femme gagne autant voire plus qu'un homme pour le même boulot.
Beaucoup de femmes, mais beaucoup d'hommes aussi, élevées par leurs mères, restent persuadés qu'ils ne valent pas grand chose et qu'ils ne pourront pas espérer mieux.
Oui, les femmes sont brimées depuis la nuit des temps, c'est un fait avéré et que je ne conteste pas. Les hommes et les femmes d'aujourd'hui ne sont pas coupables de cet état de fait, ils le subissent bien plus qu'ils s'en réjouissent (si, si, ceux qui sont contents de ça ouvrent tout simplement pour leur gueule pour le dire que ceux qui ne le sont pas), il ne sont pas coupables des erreurs d'hier, ils n'ont pas à s'en sentir coupable. Ils sont en revanche responsables de ce qu'ils font ou ne font pas, aujourd'hui, pour faire évoluer cet état de fait.
Et pour moi, cette évolution passe par arrêter de se renvoyer la balle entre hommes et femmes, arrêter de se focaliser sur le passé sans pour autant l'oublier, dire sa colère à ceux qui l'ont fait naître, replacer les responsabilités à leurs places.
Pour mieux construire le futur.
Autrement.
Mais bon, c'est juste mon opinion, rien de plus.
Mais rien de moins non plus.
;o)
Biz.
Ben dis donc, elle avait besoin de parler aujourd'hui la trolette ;-D
Ceci dit, je ne suis moi non plus pas tout à fait d'accord avec Dodinette... les femmes peuvent être au moins aussi connes que les hommes et je connais des hommes qui sont aussi intelligents et respectueux de la vie que certaines femmes : toi et mon Lièvre, ça fait au moins deux, n'est-ce pas
Pour revenir au sujet de ton post : waouh, je ne savais pas tout ça. C'est fascinant, vraiment incroyable. Mais comme le dit justement A'toshka, y'a tout un (gros) tas de gens qui ne laisseront jamais faire ça parce que faut gagner du pognon, toujours du pognon, encore du pognon (pour quoi faire au final, on se l'demande, hein !!).
Mais j'aime beaucoup ce fait qui témoigne de l'intelligence sans égal de Dame Nature
Ton post m'a permis deux choses ce soir : me coucher moins conne qu'il y a un quart d'heure et sourire en pensant que le monde a peut-être une chance. MERCI
Ah ah la Trollette comment tu t'emflammes. Je suis d'accord avec toi. Les femmes sont moins violentes parce qu'elles ne sont pas bien outillées pour ça. Mais avec ce qu'il faut, elles peuvent devenir des Thatcher en puissance et faire la guerre sous leur mandat. Quand même Lara Croft c'est pas la marquise des anges.
On parle de la recherche le bonheur ou la vérité mais il faudrait déjà s'inquiéter de l'équilibre. Ce billet est remarquable.
Comme je dis bien souvent il faudrait manger, boire et dormir partout sur la terre pour commencer. Ceux qui n'avait rien n'ont toujours rien et ceux qui ont ces choses sont en train de les perdre. Oui il faut réagir. Et comme comme tu me l'as dis une fois Monsieur l'ours, il faut continuer.
Je reviens juste pour un autre coup de gueule d'une jeune fille qui s'interesse au même sujet.
www.senaux.net/blog/
L'humain est moins qu'une courge, puisqu'il lui est si difficile de vivre sans étouffer son voisin.
Je partage tout à fait l'opinion de Trolette sur la nécessité de prendre garde à la douceur des femmes.
Ce que font les hommes,d'ailleurs, partout, et de tout temps, puisque la maîtrise de la sexualité féminine est un enjeu politique majeur.
Oui donc à la biodiversité, au salaire égal, et aux espaces de discussions.
mais dis-moi Moukmouk, je rêve ou ton lectorat est uniquement féminin?
mets donc un com sur un blog de hockey!
je rappelle à tous le monde que ce sont les femmes qui donnent la vie aux hommes. et que si ce sont elles qui "transmettent" quelque chose, ben le résultat il est ce qu'on voie, je crois donc pas qu'elles aient tant que ça de "plus" que les mecs....
pfouu, qu'est-ce que j'ai déclenché avec mes affirmations péremptoires, désolée moukmouk, je ne pensais pas que ça serait une véritable invitation au squat de commentaires... :0)
merci trollette pour toute cette prose, riche, dense, et où on sent le sujet qui te tient à coeur. je suis d'ailleurs entièrement d'accord avec toutes tes observations sur le monde de l'entreprise et de l'école, et je signale au passage que mon opinion sur la place des femmes n'interdit pas de partager les tiennes là-dessus.
une simple remarque : les femmes dont tu parles (je ne nie aucunement leur existence, je suis consciente d'avoir largement généralisé mon propos, mais tout de même, pour lancer une discussion, rien de tel), ne sont-elles pas justement celles qui se se sont trompées de côté et se battent avec les armes des hommes ??
tu me répondras que bien sûr, il le faut pour accéder au pouvoir, puisque nous vivons dans un monde d'hommes. (je m'empresse de préciser que ce ne sont évidemment pas les hommes d'aujourd'hui qui en sont coupables, mais du fait qu'ils en sont les héritiers, ils en sont responsables. je ne sais plus exactement qui a déjà dit ça ci-dessus, mais il/elle l'a dit beaucoup mieux que moi et j'abonde dans son sens.)
et bien c'est justement là que le bât (me) blesse : le monde des hommes.
je disais en éxagérant qu'il faudrait laisser le pouvoir aux femmes -- il faudrait surtout commencer par leur faire une plus grande place dans la société (politique, économique, etc. [et pas seulement d'un point de vue familial : "la femme est *la seule* (humhum) à pouvoir assurer notre société de sa descendance, elle mérite donc tout notre respect" et autres conneries du genre, comme tu l'évoquais à propos des manipulateurs])
et quand je dis une plus grande place, c'est aussi une place "différente", donc accepter que les choses aillent différemment dans les sociétés où nous vivons. c'est comme quand on voit grandir ses gamins, il y a un moment où il faut lâcher prise et accepter que tout ne sera pas comme on l'avait prévu, et que peut-être les chemins détournés que ledit gamin va emprunter seront pleins de bonnes surprises.
encore une fois, je ne nie pas le fait que certaines femmes sont tout autant (plus ??) meurtrières que certains hommes. ni que certains hommes sont encore bien plus doux que certaines femmes. MAIS (et c'est un gros mais à mes yeux) si vous mettez un "novice" au volant d'une voiture et que vous ne lui laissez pas la liberté, donc la responsabilité aussi, de prendre ses propres décisions, autrement dit si vous êtes tout le temps derrière à vérifier, jauger, juger, critiquer, démolir tout ce qu'il entreprend, vous n'êtes pas plus avancé que ça. au bout du compte, le novice en question ne saura pas plus conduire... et s'il le sait un jour, il ne pourra qu'employer les mêmes méthodes que celles qui lui ont été appliquées.
[aïe aïe aïe, je sens que je vais encore déclencher une guerre épistolaire]
Dodinette--) j'espère que cette réflexion va se poursuivre. Dès que j'ai une minute j'en reparle.
Hello Dodinette,
Rapidement, pour moi, le noeud de l'affaire n'est ni le machisme, ni le féminisme, mais la recherche du pouvoir, pas dans le sens d'être capable de, bien entendu.
Pour moi, y a pas de "côté" parce que j'estime qu'il ne doit pas y avoir de combat entre hommes et femmes, parce que nous appartenons au même genre : humain.
J'attends la contribution de Moukmouk pour éventuellement reprendre, développer, etc...
biz à tous !
L'équilibre. C'est l'équilibre. Tout le monde à quelque chose à apporter.
je ne dis pas autre chose...
:0)
allez, moukmouk, tu sais ce qu'il te reste à faire ! ;0D