Le retour de Mahyénipigane
lundi 25 septembre 2006, 05:27 General Lien permanent
La grande dame des marcheurs de la Korsoak est tellement importante pour moi, que j’avais cru en parler très souvent ici. J’ai beau chercher, un seul billet sur sa longévité. Rien sur ce qui fait son importance. Je me promets de corriger cette erreur. Mais d’abord je vous présente sa résidence.
Mais j’ai eu une grande nouvelle en fin de semaine. Depuis quatre mois, personne n’avait vu la vieille dame. Elle est revenue, plus svelte, très rajeunie comme si elle avait disparu pour avoir une liposuccion et une cure de rajeunissement dans un établissement de luxe.
Inutile de vous dire que tant les gens de Kuujjuaq, que les habitants de toutes espèces de la vallée de la Korsoak sont très heureux. C’est grâce à la sagesse et à l’efficacité du premier des prédateurs de cette région que la santé et la prospérité de ce qui vit là-bas sont assurées.
Pour l’homme, le loup est trop souvent ce qui s’attaque aux troupeaux, un concurrent féroce, un monstre. Pourtant, le prédateur n’est pas au dessus de sa proie. Il en est le serviteur. Sa tâche est d’éliminer les membres faibles ou malade du groupe, et de le maintenir à une taille compatible avec ce que peut supporter le territoire. S’il y a plus de proies, il y aura plus de loup. Si le loup néglige sa tâche, le troupeau sera malade, et le loup finira par mourir de faim.
Pas étonnant que lorsqu’un loup voit un troupeau de moutons qui mangent l’herbe jusqu’à la racine, il se doit d’intervenir, l’équilibre doit être maintenu. Pour les caribous, le danger est la faim. Sur ces terres très pauvres où ne poussent que des mousses, la harde doit voyager sur d’immenses distances pour ne pas détruire le sol qui les nourrit. Les loups veillent à la santé du groupe. Ce sont ceux qui ne peuvent pas courir qui seront éliminés.
Mahyénipigane, la louve qui aime l’eau. Elle tient son liteau au pied des chutes de la korsoak. Il serait grand temps que je vous montre la grandeur de ce paysage. C’est la fin de la forêt, après le vent de l’hiver brûle tout ce qui dépasse de la neige.
Au fait la louve dans le coin droit en bas de cette page s'appelle Mahyécataluve, la louve qui chante
Commentaires
ho oui ! raconte nous des histoires de loups autres que mangeurs de p'tits chaperon rouge ou petits cochons !
Je suis contente que Mahyénipigane ait disparu.
Dis, pourquoi on a oublié tout ce savoir, Moukmouk ?
C'est archment beau cette photo... Moi, je comprends que les loups y zhabitent par là-bas, c'est quand même mieux que nos pôv étendues toutes défigurées de pilônes
j'ai mis mes lunettes triple foyer pour voir la louve, mais ouiiiii, elle y est!
et toi, tu étais où, pour prendre la photo? dans un hélico?
C'est grand.
Ah ben non Moukmouk ! Fallait garder celui où je disais être contente qu'elle ait REAPPARU !!!
Si on se met à deux pour faire des bêtises, maintenant !
Anne--) toutes mes excuses, tu peux recommencer?
TTo2--) Oui et on peut remonter la Korsoak sur 350 kilomêtres avant de voir un village.
Laflote--) a vivre là-bas on comprend très bien que l'homme n'est pas au dessus de la nature.
Oui des histoires de loups pour nous souvenir dont nous venons
je ne vois pas la louve... zut !
Je disais donc que j'étais bien contente que Mahyénipigane soit revenue !!
Et me demandais (te demandait) pourquoi on avait oublié tout ce qu'on savait avant sur les loups ?
Tout de suite ça manque de spontanéité, mais ce matin ça venait du coeur !!