Reprise d'un poème du Dimanche
samedi 1 mars 2008, 23:59 General Lien permanent
Des textes et des discussions de cette semaine m'ont ramené à ce poème écrit il y a un an. Oui, il dit toujours ce que je cherche à dire...
J’ai cru passer comme un oiseau dans le ciel,
Que l’air se refermait derrière moi
Un Monde semblable, changement éternel
Ne pas avoir de poids
Être avec pour ne pas être
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J’ai cru passer comme navire sur la mer
Tourbillons rapidement calmés
Disparaître comme je dans ce calme de faire
Nous enfin réalisés
Être dans pour ne pas être
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Maintenant je me retourne et je vois
Des traces, des marques, ruptures de réel
Qu’ai-je fait pour que s’enfonce mon pas
Vents mauves ou verts venant de l’aile
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Eau trouble que je laisse en sillage
Je me dois de reconnaître
Que l’espoir est un piètre héritage
Pour ceux qui sont à naître
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Il ne sert à rien de me juger
Seul compte la continuité
Il faut maintenant me retourner
Et laver les marques laissées
Commentaires
Eaux troubles ou claires ...calmes ou tumultueuses!!!!!Ce texte n' est pas de moi mais il me parle tellement que j'ai encore une fois ,une envie de partage:<<Il faut devenir des sources ,il faut que les autres aient envie de se desalterer a notre source.
Vous avez remarque? On ne dit pas, je meurs d'espoir mais je meurs de soif.C'est bien la preuve que c'est drolement important la soif,puisque notre vie en depend.Il y a enormement de gens qui continuent a vivre sans s'appercevoir qu'ils sont morts. J e veux dire qu'ils existent, mais ils ne vivent pas vraiment. Vivre ce n'est pas seulement respirer. bouger, se lever, travailler et aller chercher de l'argent a la banque!A la fin de votre vie vous croyez que vous vous en souviendrez de tout cela?...Ce sera un foutu pele mele et il n'y aura pas grand chose de valable a retenir!
Tenez je suis sure que vous avez pleins de projets dans la tete, pas vrai?
Oh! bien sur il a projet et projet
Ce qui est le plus interessant, c'est ce que vous voulez etre.
Seulement cet ideal il y a toujours toutes sortes d'excuses pour le remettre au lendemain!....On verra ca plus tard vous vous dites!
Et bien vous voulez que je vous dise cela veut dire jamais!
Je vais vous dire le reve ca s'use si on ne s'en sert pas!
Et il prend la poussiere et les toiles d'arraignees...
Vous savez pourquoi les gens y z'osent pas?
Eh bien parcequ'ils font de leur vie un petit filet d'eau.Ils ont peur de manquer, alors ils ouvrent le robinet tout doucement, ils font du goutte a goutte pour s'economiser.
Nous sommes tous des cascades en puissance...une chute et une renaissance perpetuelle!...
eh bien moi je crois qu'on a des nappes phreatiques qui sillonnent notre etre tout entier. si on ne libere pas la source ,et elle se tarit ,et l'on devient des coeurs secs...>>
Monsieur Saint Exupery a dit:<<plus tu donnes ,plus tu t'enrichis;plus tu vas puiser a la source veritable, plus elle est genereuse.>>
Pourquoi laver les marques Moukmouk ? Est-ce que les morsures d'arbres des ours sont des ruptures du réel ? Quel est donc ce réel (qui me semble) éthéré dont tu parles ici ? Un réel dans lequel les rencontres ne laisseraient pas de traces ? Un réel dans lequel tel(le)s des particules d'énergie nous nous effleurerions sans jamais nous toucher ? J'ai dû rater le sens de ton texte...
C'etait un billet dans le billet!
Mais l'appel etait irresistible et je n'ai pas voulu m'economiser!
Vents mauves ou verts venant de l’aile...
C'est une bien belle plume d'ours qui voltige sur cette page dominicale !
Quoiqu'ayant bien saisi l'importance d'effacer ses traces pour nombre de peuples de la forêt de la prairie ou de la neige, quand il s'agit de culture et non plus de nature je pense qu'il serait dommage qu'un Shakespeare, un Bach ou un Van Gogh ne laisse pas trace de son oeuvre.
Par ailleurs, il est des éminences grises qui s'appliquent à ne rien laisser paraître de leur action sur les esprits et qui pour cela n'en sont que plus efficaces...
Ah oui, le grand ménage... Un coup de patte d'ours. Tu connais les conséquences. Je ne suis pas absolument sûr... J'aime ce poème et je crois bien le comprendre. Nous ne demandions qu'à vivre, qu'à participer à notre tour à l'aventure. Puis nous constatons que derrière nous nos enfants, nos frères et soeurs vivants, puis les arbres, les animaux, l'eau, le vent lui-même suffoquent dans nos traces. Faudrait-il effacer ? Oui. Cependant dans mon esprit il y a quelque chose qui ajoute ceci : et faites aussi confiance à la vie (ou à la terre notre demeure passagère) qui en sait bien long et qui sait prendre soin d'elle-même. Car ce qui rend notre présence invisible peut aussi être un leurre. Un anneau d'or dont le pouvoir appartient à la mort.
Si nous laissons des traces, qu'elles soient légères, éphémères et bienveillantes pour ceux qui nous suivront.
Ne pas laisser de trace? Ne crains-tu pas qu'à la troisième reprise, ce poème ne finisse par en laisser?