Moukmouk de Pohenegamouk

Une journée assez difficile parce que j'avais plusieurs rencontres en ville. J'avais soigneusement planifié mes déplacements et les rendez-vous si bien que la plupart du temps j'ai pu marcher d'un point à l'autre, et profiter du beau soleil. Je ne comprends vraiment pas les Montréalais qui se plaignent de la température.

J'ai rencontré tous les gens que je voulais voir sauf un. J'avais acheté un cadeau pour A'toshka, ma lapine préférée, et je comptais le laisser à un certain monsieur Doreau qui a dormi dans un hôtel Montréalais, mais quand je suis arrivé, il était déjà parti. Je suis très très très triste. Il va falloir que je trouve une autre solution.

J'ai aussi rencontré des musiciens qui venaient tout juste de perdre leurs emplois... La réunion n'a pas été aussi productive que je l'espérais, mais je ne me plaindrai pas. Pour les autres rendez-vous, franchement je suis content.

Entre tous ces rendez-vous, j'ai marché et profité d'un beau soleil neuf, dans un ciel très bleu. Par contre, j'ai entendu beaucoup de récriminations que je ne peux comprendre. Parce que j'ai compté et fait des statistiques.

Par moins 21 ( moins trente-trois avec le facteur éolien), je dis au 25% de la population de marcheurs qu'ils ne passeront pas pour des mauviettes ni des branleurs ni des moumounes s'ils portent un chapeau! À plus de moins vingt, c'est permis.

Je peux même rajouter pour les 10% qui ne portaient ni gants, ni moufles, ni mitaines qu'ils doivent impérativement dire qu'ils apprécient cette température s'ils ne veulent pas passer pour de parfaits imbéciles. Et puis je peux croire que les bas de nylon c'est chaud, mais un peu de laine par dessus ce n'est pas exagéré.

D'accord je suis un ours et je suis équipé pour ce genre de climat. Je suis descendu de l'autobus un petit kilomètre avant chez moi, pour marcher et profiter de cet air dense qui goute si bon. Et puis quand il fait chaud à Montréal, je ne me plains pas, je m'en vais au Nord.