Elle est revenue
mardi 30 juin 2009, 17:01 L'auberge Lien permanent
Bien sûr, je vais vous donner des nouvelles de ceux qui passent régulièrement à l'Auberge de l'Ours qui Danse. Pour une première, une oiselle très bienvenue.
L'an dernier, il m'était arrivé une grande aventure...une moucherolle Phébi avait osé me réveiller pour me raconter son histoire.
Il semble bien qu'elle ait aimé son séjour à l'Auberge puisque la voilà revenue cet été, et elle a décidé d'y fonder une famille. Je dis elle, par pur romantisme, par pur désir d'être choisi par une fille, parce que les deux sexes sont très semblables et je ne saurais faire la différence, à moins d'un examen approfondi que je n'ai pas l'intention de faire.
Mais donc, je viens d'arriver et je suis au téléphone avec ma chère Parisienne près de la porte ouverte et mon attention est attirée par de forts piaillements, plusieurs petits oiseaux se chamaillent. Un s'envole et va se poser sur une branche du tilleul pour que je le voie bien. Il hoche de la tête et de la queue, me salue et disparaît dans les feuilles.
J'ai des exclamations au téléphone, je me demande ce que cela peut être... il est très clair qu'on m'a salué, qu'on m'a souhaité la bienvenue. Vous pouvez croire que c'est un hasard, mais moi je veux croire que cet oiseau est content de me voir.
Ce matin, je sors faire ma tournée du matin et le revoilà, de nouveau sur le tilleul, comme si elle m'attendait, et me fait sa chanson au long avant de disparaître. Oui, j'aimerais bien avoir des ailes pour te suivre. Tu m'apprendrais vraiment ce que c'est que d'être léger. Le plaisir de la voltige et l'audace de la cabriole. Chasseuse d'insectes en vol, tu voles presque aussi bien que les hirondelles, ce n'est pas peu dire...
Je vous mets un petit bout du discours qu'elle m'a tenu. Comme souvent il y a deux parties, la première à la vitesse qu'elle chante, et la deuxième ralentie pour bien percevoir toutes les nuances de ce chant. Car si cela semble être un phé—bi monotone, quand on donne le temps à nos cerveaux trop lents de bien entendre, on s'aperçoit qu'il y a continuellement des nuances. Avec des outils plus sophistiqués sans doute je pourrais vous montrer que les ultra-sons que ce moucherolle produit, font de son chant une merveille de créativité.
Le monde est beaucoup plus complexe que ce que nos pauvres sens nous donnent à comprendre.
Commentaires
Elle sait qu'elle ne peut qu'être bien chez toi !
Bise
et moi, qui me disais que le merle de la ruelle avait du trouver un meilleur endroit où crécher, voilà que je l'ai entendu ce matin au petit déjeuner pour la première fois de l'été. comme c'est grâce à toi que je sais que c'est un merle, tu as du avoir le hoquet du côté de 7h30 ce matin... (en allemand on dit que quand on a le hoquet, c'est que quelqu'un pense à vous )
J'entends "Bonjour, Comment ça va ? Bonjour ! Moukmouk"... etc jusqu'au sifflement : "Quel bel ours, mazette !"