J'y reviens enfin
lundi 16 novembre 2009, 18:05 Menu pas menu Lien permanent
J'avais promis de faire une série sur les recettes de ceux de la forêt. J'avais commencé avec le tussilage mais depuis plus rien... Stune vraie honte. Alors, je recommence.
Les horticulteurs se concentrent sur une petite série de fruits et de légumes qu'ils peuvent reproduire facilement. Les cueilleurs ne prennent que ce qu'il y a de trop, ce qui les force à utiliser une variété beaucoup plus grande de plantes. Ou plus précisément tout ce qui est comestible sera utilisé, si cette utilisation ne nuit pas au terrain qui porte ces plantes.
La Belle Rivière (la Wollustouk) se jette dans la Baie de Fundy avec ses immenses marées de plus de 20 mètres. La vague de plusieurs kilomètres cubes roule sur plus de 250 kilomètres en 8 heures et revient en un gigantesque ressac. Ça vous donne une petite idée de l'intensité du courant. Il y a pas à dire c'est l'endroit idéal pour que se développe des algues.
C'est les Passamaquoddy, ceux de la Belle Rivière qui habitent près de la mer qui ramassaient les algues de plusieurs types mais surtout des genres Palmaria aussi appelé Petit Goémon ( pas le même qu'en Bretagne) ou des Porphyra (comme les Noris japonaises). Le grand avantage c'est qu'une fois séchée, on peut en mettre en grande quantité dans un petit volume et donc ça se transporte très bien. Autre avantage, on peut consommer directement ces algues séchées avec un breuvage et que c'est très soutenant.
Il y aurait bien des recettes à raconter et sans doute je le ferai. Mais la plus usuelle est le pâté de poisson froid. De fait, c'est le même esprit que des rillettes. On fait mijoter très très doucement dans beaucoup de gras des flocons de saumon avec des algues séchées coupées finement. Après deux ou trois heures, les algues sont très imbibées du gras, on laisse refroidir. On enlève grossièrement le surplus de gras, et il nous reste un mélange à tartiner délicieux sur des crêpes au maïs ou à la zizanie. On peut parfumer bien sûr avec des atocas (canneberges) ou des bleuets séchés (myrtilles).
Pour ceux qui aiment le très gouteux, c'est vraiment la graisse d'ours qu'il faut. Les petites natures où s'il n'y a pas souvent de la graisse d'ours à la maison, pourront prendre du gras de canard ou du beurre.
Pendant ce temps à L'Apec, Le Canada et les Usa ( les deux plus grands pollueurs par habitant) ont dit qu'ils ne voulaient pas réduire leur niveau de vie pour empêcher les changements climatiques, c'est aux pays émergents de le faire. Rien de nouveau quoi, aucun espoir du ce coté de ces assassins.
Commentaires
Oh ben ça m'a tout l'air délicieux cette affaire!
J'ai surtout apprécié la galette à la zizanie qui jusqu'à ce jour ne faisait écho qu'à un album des aventures d'Astérix le Gaulois!
^_^*
Je crains d'être une petite nature...
Et définitivement pervertie par le québécois: je ne peux pas dire "myrtilles", pour moi ce sont des bleuets, et puis c'est tout!
Bismarck--) oui ce sont des bleuets. En passant as-tu déjà mangé des bleuets au chocolat ? c'est à mourir de bonheur.
Zizanie--) c'est d'abord ce que vous appelez le riz sauvage ( je pense).
Moi je veux bien faire les crêpes.
Et moi, les manger !
Tu as vu cet article?
http://www.lemonde.fr/planete/artic...
Biiz
mmmhhh... des bleuets au chocolat.... je ne connais pas, mais rien que l'idée me fait saliver! Un des plaisirs de la gastronomie britonne (si si, il y en a c'est de retrouver les petits fruits et baies des bois !!!
Nab--) oui les bleuets au chocolat, du bonheur en boite.
Drenka--) très important, juste ne pas faire porter aux femmes seules le poids des changements climatiques.
Constance+ Mère Castor--) vive les crêpes!