Sitta Citadine

Hier, il faisait presque doux sous le ciel sombre et cette neige mouilleuse, un bon temps pour remplir les mangeoires.

Il y a une vague de froid qui s'annonce ( elle est là, ce matin), la même qui a congelé Dr. Caso la semaine dernière. Ce ne sera pas aussi terrible, mais moins vingt avant Noël, ce n'est pas une bonne idée. Les oiseaux auront besoin de manger beaucoup, et ces graines sont mon billet d'entrée pour le spectacle que je préfère.

Voilà que j'entends un petit « gniank-gniank » qui vient du gros érable et une réponse un peu plus haut. Je la connais cette voix qui ressemble à un minuscule canard, c'est Sitta, la sittelle à poitrine rousse. Un petit oiseau souvent difficile à voir parce qu'il descend les arbres la tête en bas à la recherche des insectes dans les craquelures de l'écorce. Et puis Sitta est très active, elle bouge tout le temps. J'aimerais bien la photographier, mais la lumière est faible, d'abord enregistrer et puis je ferai des images si je peux.

Je suis chanceux, d'habitude on attrape que le cri, le « gniank » et à maintenant, j'ai droit à la conversation entre mes deux petites amies (le volume du micro est très fort, on entend la rue). Malheureusement, je ne parle pas le sittelle commun, et je ne peux pas traduire. J'aimerais bien vous raconter que c'est une histoire d'amour qui commence, ou les parents qui se demandent quoi faire comme cadeaux de Noël aux enfants.

Probablement deux copines qui placotent doucement des détails du quotidien. Les amours des sittelles sont compliquées. Faut dire que nourrir six bébés, c'est un immense boulot qui demande de 150 à 350 voyages par jour vers le nid. Alors les messieurs sittelles se font prier avant de s'engager (un peu comme chez les humains maintenant quoi). La dame sittelle doit prendre les devants et faire de gros efforts pour s'attacher un mâle, elle se plante devant lui et fait sa danse de séduction. Elle oscille de gauche à droite tout en pointant son bec vers lui, en tremblotant des ailes et en poussant de petits cris doux tî-tî-tî-tî. (traduire: je veux un bisou). Le mâle se dépêche de fuir, et elle doit le rattraper et recommencer jusqu'à ce qu'il accepte de danser lui aussi.

Image volée sur Encyclopedia of Life

J'aurai probablement des sittelles tout l'hiver dans ma cour. Je suis un ours chanceux.