Sitta Citadine
mercredi 16 décembre 2009, 14:48 General Lien permanent
Hier, il faisait presque doux sous le ciel sombre et cette neige mouilleuse, un bon temps pour remplir les mangeoires.
Il y a une vague de froid qui s'annonce ( elle est là, ce matin), la même qui a congelé Dr. Caso la semaine dernière. Ce ne sera pas aussi terrible, mais moins vingt avant Noël, ce n'est pas une bonne idée. Les oiseaux auront besoin de manger beaucoup, et ces graines sont mon billet d'entrée pour le spectacle que je préfère.
Voilà que j'entends un petit « gniank-gniank » qui vient du gros érable et une réponse un peu plus haut. Je la connais cette voix qui ressemble à un minuscule canard, c'est Sitta, la sittelle à poitrine rousse. Un petit oiseau souvent difficile à voir parce qu'il descend les arbres la tête en bas à la recherche des insectes dans les craquelures de l'écorce. Et puis Sitta est très active, elle bouge tout le temps. J'aimerais bien la photographier, mais la lumière est faible, d'abord enregistrer et puis je ferai des images si je peux.
Je suis chanceux, d'habitude on attrape que le cri, le « gniank » et à maintenant, j'ai droit à la conversation entre mes deux petites amies (le volume du micro est très fort, on entend la rue). Malheureusement, je ne parle pas le sittelle commun, et je ne peux pas traduire. J'aimerais bien vous raconter que c'est une histoire d'amour qui commence, ou les parents qui se demandent quoi faire comme cadeaux de Noël aux enfants.
Probablement deux copines qui placotent doucement des détails du quotidien. Les amours des sittelles sont compliquées. Faut dire que nourrir six bébés, c'est un immense boulot qui demande de 150 à 350 voyages par jour vers le nid. Alors les messieurs sittelles se font prier avant de s'engager (un peu comme chez les humains maintenant quoi). La dame sittelle doit prendre les devants et faire de gros efforts pour s'attacher un mâle, elle se plante devant lui et fait sa danse de séduction. Elle oscille de gauche à droite tout en pointant son bec vers lui, en tremblotant des ailes et en poussant de petits cris doux tî-tî-tî-tî. (traduire: je veux un bisou). Le mâle se dépêche de fuir, et elle doit le rattraper et recommencer jusqu'à ce qu'il accepte de danser lui aussi.
Image volée sur Encyclopedia of Life
J'aurai probablement des sittelles tout l'hiver dans ma cour. Je suis un ours chanceux.
Commentaires
Mais qu'est-ce qui se passe, personne ne veut commenter ?
Mais si, gros ours, on est là!
Pour moi, elles disent qu'il fait froid, et puis il y en a une qui voudrait bien que l'autre ne prenne pas toutes les graines...
Il est bien joli ce petit oiseau. On le trouve en ville ? Je connaissais de nom la sitelle torchepot, est-ce le même oiseau ?
Chatplin--) bienvenue ici, Oui, il est assez fréquent à Montréal, et non la torchepot n'est présente qu'en Europe... comme la sitelle à Poitrine rousse n'est présente qu'en Amérique. Mais elles se ressemblent beaucoup
Bismarck--) juste que j'ai eu tellement de doux commentaires hier, que je suis en manque aujourd'hui.
un bel oiseau,des belles fleur chez la trolette et un magnifique chant de baleine........quel beau cadeau!merci! j'ai bientôt vde nouvelles histoires de chat et de chiens qui ronronne......le nouveau chien est arrivé dans notre maison et déja le chat nous a montré qu'il était heureux d'avoir un nouveau compagnon!ronron et frottage de jambes......je te raconterais!biz
Cigogne--) et tu me dois déjà une histoire de chien de chat et d'eau non ? j'ai hâte, j'ai hâte... (quand tu pourras).
Qu'est-ce que c'est beau une sittelle! Je n'ai malheureusement jamais la chance d'en voir sous mes latitudes. Ça me rappelle que lorsque je suis arrivé à Quaqtaq en août, les toits et la toundra étaient couverts de bruant des neiges! Il y en avait partout!
Ça aussi c'est beau des bruant des neiges!
C'est superbe de lire le texte tout en écoutant le chant de cet oiseau ! En plus, il y a une photo ! En résumé : texte, son, image... que demander de plus !
Si en plus, le male est Anglais, il faut carrement l'attacher a l'arbre pour un bisou.
Quelle epoque.
Drenka--) ce n'est pas seulement en Angleterre que les mâles se sauvent, je suis d'accord avec toi, les temps sont durs pour les bisous.
Cécile--) merci, les oiseaux sont des petits bonheurs à plumes.
Barbare--) oui, j'aime les bruants des neiges... j'ai certainement des enregistrements, il faut que je cherche.