La fin de monde dans votre assiette
vendredi 4 juin 2010, 11:38 Ecolo Lien permanent
L'Onu vient de le répéter notre assiette est la principale menace environnementale. Notre agriculture est insoutenable. La fin D'UN monde...
Dans son important
rapport déposé le 1 juin et rendu publique hier, le Groupe sur
la gestion durable des ressources (les principaux experts
internationaux du domaine), a remis au Programme des Nations unies
pour l'environnement (PNUE) un rapport visant à hiérarchiser les
menaces qui pèsent sur l'environnement afin d'aider les
gouvernements à prioriser leurs actions. Reposant sur des analyses
de cycles de vie, l'étude répertorie les matériaux et l’énergie
requise pour la production, la consommation et la destruction des
produits de consommation.
Le rapport classe les 27
principales sources de détérioration de l'environnement. Ainsi, la
consommation de viande et d'énergie (particulièrement d'énergies
fossiles) constituent les deux principaux facteurs qui rendent
l'empreinte écologique mondiale insoutenable.
L'agriculture
à elle seule consomme 70 % de l'eau douce et a transformé 38 % de
la surface du globe. Elle est aussi à l'origine de 34 % des
émissions de gaz à effet de serre, de 60 % de la pollution des eaux
(phosphore et azote). Les productions de viande et de lait sont les
plus destructrices, notamment à travers la production de la
nourriture pour animaux : plus de la moitié des cultures vivrières
mondiales sont de nos jours destinées à l’alimentation des
animaux.
J'en parle souvent (c'est la thèse principale de ce bloque) la production de plus de nourriture ne solutionne pas le problème de la faim, mais ne fait qu'augmenter le nombre de mangeurs. C'est la disponibilité de nourriture qui détermine la taille d'une population, c,est aussi vrai pour les lapins les renards, les loups, les oies et les humains et les vers de terre. Le choix que nous avons fait de manger du pétrole par la filière maïs-soya-viande a fait explosé la population d'humains de 1,5 à 7 milliards d'humains en moins de 70ans.
Tout le monde parle de l'énorme coût en énergie de nos réseaux de transports, mais personne ne parle du coût encore plus considérable de l'agriculture comme s'il était impossible de poser la question la plus centrale pour nous et nos enfants, comment allons nous pouvoir manger ?
Les experts de l'Onu ont bien raison de placer l'agriculture au premier rang des menaces environnementales. Ça risque de nous tuer bien avant le réchauffement global ou que nous soyons enterrés par nos poubelles. La solution est manger moins de viande, ou bien manger notre voisin.
Commentaires
en plus la viande c'est très inflammatoire (voire cancérigène à haute dose) et toutes les saloperies que l'on arrose sur les terres se retrouvent dans nos assiettes, nos systèmes nerveux et hormonaux... qu'avons nous fait ? "ah la la la vie en rose, le rose qu'on nous propose, d'avoir des quantités d'choses, qui donnent envie d'autre chose... allez on nous fait croire, que le bonheur c'est d'avoir, de l'avoir plein nos armoires...." Alain Souchon -Foule sentimentale. Ps : je ne sais quand se finit ton voyage à Paris, j'aurai aimé t'y rencontrer mais je ne peux même pas y aller papoter avec Dr Caso aujourd'hui... trop deg
Faut que tu viennes, j,aimerais tellement te voir et te faire un bisou.
En même temps, on observe que la durée moyenne de la vie continue d'augmenter dans nos société pourtant empoisonnées depuis longtemps déjà. Les poisons dans les assiettes du 19ème siècle était autrement plus redoutables et l'on en mourrait par millions.
Alors vigilance, oui, mais peur et apocalypse, non.
PS. Le fils de mon voisin est bien dodu. Ma foi, c'est une idée, ton truc, l'ours ...
Andrem--) oui tu as raison, la bouffe industrielle asceptisée ne goute rien mais est généralement absente de bactéries nuisibles. le problème n,est pas la mal-bouffe (enfin jusqu'à un certain point) mais le fait que nous soyons trop nombreux et que nous mangions trop, il y a une famine certaine du à l'épuisement des ressources et non pas au fait que la nourriture soit plus ou moins bonne.
Ton diagnostic est le bon. Les solutions tardent à venir, si tant est qu'il en ait une autre qu'une immense famine mondiale, le jour où le système encore en vigueur aujourd'hui explosera pour cause de montée en flèche des prix de l'énergie.
Il est arrivé sur notre planète cinq milliards d'humains en trop, dont nous faisons sans doute partie, enfants du baby boom. On ne va pas nous rayer de la carte d'un simple décret ministériel, serait-ce un décret d'un ministre d'un gouvernement mondial.
Que chacun de nous apprenne à peu manger, à réduire sa viande et son thon, s'essaie à la frugalité conjointe d'Epicure et de Sénèque, Epicure était frugal pour qui le connaît bien, nous ne nous sauverons pas du massacre, nous ne sauverons pas nos enfants du massacre, mais nous apprendrons à le vivre et, pour un homme sur six, à y survivre.
Ce n'est pas une solution, je le sais, tout le monde le sait. C'est une maigre planche de salut. Et tentons de pousser nos ministres nationaux vers plus de courage et plus de clairvoyance, par nos écrits et nos cris, nos manifs, nos votes, par une meilleure connaissance des mécanismes de production propre et de reproduction raisonnée.
Une autre idée, l'ours? Toi qui sait si bien faire chanter les casseroles, tu vas nous trouver une de tes recettes d'eau à la bouche que même Epicure ne résistera pas.
Un détail me trouble cependant. Ce n'est pas dans les pays riches que la population à explosé à ce point. La question de la viande à bas prix ne suffit donc pas à expliquer. Nous sommes face à un phénomène d'inertie des comportements sociaux liée à l'ignorance et à la religion, ce qu'on nomme pudiquement les traditions, qui pousse à la famille nombreuse dans les pays pauvres, et qui a tardé à tenir compte des progrès dans l'hygiène, la médecine, l'accouchement, la mortalité infantile.
Alors, avant tout massacre, essayons de répandre l'instruction et la connaissance; vieille lune, vieille rengaine, argument ringard et désuet, mais je garde cette idée que c'est le seul chemin, nécessaire et insuffisant, vers une diminution pacifique de la population. Je sais, il y aura moins de chair à canon, moins de chair à produire, moins d'ouvriers à presser, moins de chômeurs aux portes, et en plus ils sauront de quoi il retourne.
Quelques uns craignent cela comme la peste. C'est la seule peste que je nous souhaite.
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Notre assiette est la principale menace environnementale, en particulier la viande qui est dedans, et pourtant les gens autour de moi sont toujours aussi intolérants, sarcastiques et méprisants quand ils savent que je suis végétarienne.
Pardon, je suis un peu amère aujourd'hui.