Deux bonnes nouvelles et une excuse
mardi 10 août 2010, 13:34 General Lien permanent
Un peu de ménage ce matin...
Dès mon premier café, je fais le tour de plusieurs quotidiens. Je note les articles intéressants pour y revenir plus tard quand je serai réveillé, soit après ma petite ballade pour aller voir le lever de la Soleil. Oui, je suis un ours du matin.
D'abord, Équiterre, une ONG écolo québécoise très impliquée dans l'agriculture non-industrielle et très respectée pour ses positions mesurées a décidé de reprendre un de mes petits textes. J'en suis très flatté, et maintenant que la porte est ouverte, je proposerai probablement d'autres papiers, surtout des analyses dénonçant l'agrobusiness.
Je viens de lire le compte-rendu d'une méta-analyse démontrant qu'avoir des amis, c'est très bon pour la santé. Oui, bon... encore un grand effort de la science pour démontrer que si on trempe dans l'eau on va finir par être mouillé. Je trouve juste dommage que l'étude ne mentionne pas que l'humain est un animal clanique. Qu'il a besoin de son groupe de support pour être en équilibre. Or on parle d'internet et des réseaux sociaux comme étant un facteur d'isolement, de solitude et donc représentant un risque statistique pour la santé. Je m'oppose à cette thèse. Pour beaucoup de gens que je connais, les réseaux sociaux font justement office de groupe de support, de lieu où on peut échanger sur une base égalitaire et en confiance. Je ne parle pas des 300 amis facebook, mais dans ces 300 liens de quelques personnes à qui on peut réellement se confier. Le lien à faire à comme souvent été inversé. Ce n'est pas à cause des réseaux sociaux que les gens sont plus isolés, mais parce qu'il est beaucoup plus difficile de faire des liens que les réseaux sociaux sont si populaires. Ce sont les facteurs sociaux d'isolement qu'il faut étudier pour mieux comprendre le véritable rôle du groupe, clan, meute ou le mot que vous voudrez, sur la santé des gens. De toute évidence, en plus des plastifiants, la difficulté à percevoir les membres de notre groupe dans la vie quotidienne joue un rôle très important dans l'actuelle épidémie de dépression.
Enfin, je veux m'excuser au près des gens que j'aurais pu blesser par mon billet d'hier. J'y dépèce un chat sans trop de ménagement. Pourtant, il se dépèce des millions de poulets, porcs et vaches chaque jour dans les abattoirs sans que les clients des épiceries s'en plaignent. Pourtant je continue de penser que c,est un grand manque de respect envers un animal qui nous a beaucoup aimés, soignés, aidés que le donner au vétérinaire pour qu'il le tue et le jette. Par respect, pour sa vie qu'il a consacrée à notre bonheur, nous devrions le manger et utiliser sa peau pour en faire un vêtement. Je sais, je suis un barbare sanguinaire.
Sauf que, pour que DieuDesChats, Le Grand Défenseur des chats et des oiseaux, me propose un de ses nombreux chats à manger, c'est qu'elle sait le très faible risque que je passe des mots à l'acte.
Commentaires
Ma mère s'émouvait fortement de ce qu'il y ait apparemment maintenant de la viande d'écureuils sur certaines étages de boucherie (je ne sais pas dans quel pays, si c'est chez nous ou ailleurs). Je lui ai demandé en quoi c'était pire qu'un lapin, une poule, ou autre ? (A propos de poule, on m'a dit que ça y était, maintenant il y a de génétiquement modifiées pour ne plus avoir de plumes...)
étalages, voulais-je dire...
DDC--) ça fait très longtemps, mais dans mon souvenir, je ne connais pas beaucoup de plats plus savoureux et délicats que des rillettes oie-écureuil.
Premièrement : au sujet du "billet d'hier" je ne suis pas blessé, (il ne faut jamais me prendre au premier degré) un dépeçage virtuel à la "moukmouk" est toujours "salutaire" et c'est pour cette raison que je suis (du verbe suivre) ton blog !
Deuxièmement : Je pense qu'il y a une immense différence entre tuer des animaux pour se nourrir et tuer un animal pour le plaisir sadique d'enlever la vie !
Amicalement ! (freundlich)
Alain--) Mais ce n'était pas du à toi que je répondais. J'aime bien des mots d'esprits et en rien je t'ai senti blesser par ta remarque. Tu es toujours le bienvenu ici, et tu peux exercer ton humour, ça me fait très plaisir.
Notre société est trop décalée par rapport à d'où vient ce qu'elle mange. Qu'il faille tuer pour manger devrait être une évidence pour tous y compris et surtout pour les enfants... Mais là on arrive au décalage par rapport à la mort elle même n'est ce pas ?
J'ai été très surprise la semaine dernière quand nous avons plumé et vidé une oie pour la manger au feu de bois avec les aborigènes, dans le Bush australien, avec les Aborigènes, les enfants ont voulu participer et réclamaient qu'on leur explique tous les organes de l'animal...
Cela leur semblait évident qu'elle ait dû mourir pour que nous mangions sa viande et par contre cela leur semble plus une évidence aussi que le gaspillage est un manque de respect et d'amour pour les animaux...