Moukmouk de Pohenegamouk

On dirait bien que je délaisse ce blogue... mais non je pense souvent à vous et à ce que je pourrais écrire de cette nature si généreuse. Sauf que je n'ai pas trouvé l'interface entre l'internet des oiseaux et celui des humains.

Ici, ça hulule, piaille et jacasse comme sur la Grande Toile, mais les araignées refusent de me prêter les leurs pour me servir d'antennes. Je dois me contenter de préparer des textes, que je commence mais, quand je vois s'envoler la rousserolle turdoïde, ou la locustelle tachetée mes mots s'envolent aussi et font des pirouettes comme les sternes pierregarin. (Je ne pensais pas les trouver aussi au sud).

Mes oreilles sont continuellement attirées par des chants que je ne connais pas. Des mâles défendent des frontières que je ne vois pas et mes mots sont enfermés par cette géographie nouvelle ne constatant que ma grande ignorance de ces territoires. Je ne me souviens plus qui disait que savoir c'est constater l'étendu de son ignorance, mais ici je suis vraiment très savant, perdu dans tant de chants, de formes et de vols différents. Découvrir pour moi, emmagasiner des images et des sons pour après pouvoir mieux dire la Beauté du monde.

Demander mieux ? ce serait avoir un relais internet au milieu de nulle part comme ici... mais je ne suis pas sûr que je trouverais le temps de vous raconter tant il y a à voir.

Et pour ceux qui en douterait au Québec, la preuve est là, le printemps s'en vient.