Se souvenir des belles choses
mardi 16 février 2016, 11:41 Lien permanent
Oui c'est un film, et c'est ce que je tente de faire.
Je crois que c'est le premier film que nous avons regardé ensemble. Le soir était un peu frais, alors j'avais fait un petit feu, puis j'avais sorti le grand écran, et nous avions regardé ensemble ce film qui raconte la plongée d'une jeune femme dans la maladie d'Alzheimer. Le film est un peu mélo pour mes habitude de nord-américain, mais le moment était particulièrement doux.
Se souvenir des belles choses… c'est ce que je tente de faire. Retrouver les moments doux pour en profiter encore. Je passe sur le magnifique printemps des amants. L'age n'y change rien, quand deux amoureux se trouvent, il y a le bonheur et la passion de ce découvrir et même si nos corps sont un peu chiffonnés par le temps, il y a tant de tendresses à échanger que la vie coule très douce et qu'on a l'illusion d'avoir toujours vingt ans.
Et puis faire de la lumière dans son jardin délaissé et enténébré… encore un plaisir du corps, de l'effort et du partage. Et puis les très nombreux repas avec les amis, soirées de plaisir et d'échanges à se raconter dans ce que nous sommes, et les petits voyages, dont ce magnifique petit orage sur Interlaken, interprétation parfaite du romantisme allemand.
Et puis le quotidien… partage des tâches, étudier les oiseaux qui s’agglutinent aux mangeoires, sentir le calme et la paix, très rarement des prises de bec, sinon sur mes critiques de la télé, et comme pour moi la télé n'a d'importance que pour souligner que le temps passe, qu'importe?
Bien sûr, il y avait mes tristes départs. La loi m'obligeant à quitter sa maison, je partais en pleurant, mais je savais que je reviendrais, j'avais le courage d'accepter.
Je me souviens de tant de belles choses, qu'il m'est presque impossible de trouver des raisons de ce rejet. Bien sûr nous n'avons plus la passion des premiers jours, mais il reste tant de la douceur des jours passés ensemble que je ne comprends pas pourquoi choisir le désert plutôt que l'oasis.
Viens le chien, et va chercher un bâton, j'ai besoin d'une porte pour sortir de ma tristesse.
Commentaires
Tu sais ce qu'on se dit, quand on vit de beaux moments ? Que la mémoire de ce qu'on vit, personne ne peut nous l'enlever.
Voilà. C'est là. Ça génère pour le moment beaucoup de tristesse, de l'incompréhension, mais les souvenirs sont à toi et personne ne peut te les enlever...
Bisous de réconfort, mon bel ours.
Et puis les souvenirs on peut les revivre pour que les moments soient à nouveau doux.
Et puis les souvenirs on peut les revivre pour que les moments soient à nouveau doux.
Moi aussi je me souviens de belles choses à Interlaken. Ne lâche pas, l'ours. Je t'envoie de gros câlins virtuels...