Les petits poètes

Hier je vous présentais le message du roi huard. Aujourd’hui le plus petit prédateur ailé. Mais avant, puisque c’est le thème de la journée, j’aimerais bien que vous alliez voir les spectaculaires Manchodelles de Clo. Elle méritera une grande place dans l’album.

Les hirondelles bicolores sont très territoriales. Impossible de mettre deux nichoirs à moins de quinze mètres. Ce sont de fantastiques chasseurs, capables de grandes acrobaties, très fiers (je dirais un peu snob) très chevaleresques. Les hirondelles de la cour me boudent un peu. C’est sans doute que je n’ai pas repeint leur maison même si depuis deux ou cinq ans, je me dis que je devrais.

C’est que, quand j’arrive, elles sont déjà installées et puis l’automne j’oublie, rien à faire. Aussi quand je suis allé leur dire bonjour, Monsieur est tout de suite sorti pour vous transmettre les salutations de la famille, avec un message particulier pour Delphine : « Un gros bisou à la plus douce et la plus légère des lapines, merci de comprendre l’importance des hirondelles. » Et puis il s’est lancé dans un discours politique que je vous transmets, vous en ferez ce que vous voulez. De toute évidence, les gros blancs comme moi n’ont pas trop la cote.

Pourtant, j’aime tant le poème qu’elles dessinent dans le ciel. J’aime tant cet hymne à la souplesse et la légèreté. J’aimerais tant comme elles, dire la beauté du monde en souriant et en jouant. Alors, je vous mets un bout de leur ciel et si vous avez le goût traduisez le chant pour montrer le simple bonheur de vivre.