Et pour 2008

La folie totale des derniers jours ne m'a pas permis de vous souhaiter à tous bien du bonheur. Essayons de prévoir dans quelles terres pourront pousser ces joies que j'espère pour vous.

On savait que 2007 serait une année de consolidation, la présence de Bush empêchant de véritables débloquages dans la gestion des problèmes écologiques. La probabilité très élevée de sa défaite nous permet d'espérer et il faut construire en conséquence. Nous savons que la campagne sera particulièrement sale aux USA, les lobbies du pétrole et des armes ne laisseront pas aller le pouvoir sans tout tenter pour continuer leurs bonnes affaires mortelles pour nous.

En météo, malgré un départ assez élevé, «La Nina» très fort cet automne fait que 2007 ne se place qu'au septième rang des températures les plus élevées depuis que nous tenons des statistiques. Remarquons que depuis 15 ans la température monte vraiment très rapidement. Cependant, le réchauffement a été beaucoup, (de fait au moins trois fois) beaucoup plus puissant qu'à l'équateur, si bien que nous avons vu disparaître une bonne partie de la banquise en mer Arctique, et que les glaciers de l'Antarctique vèlent à un rythme jamais vu.

Pour 2008, la tendance serait une année se situant parmi les 4-5 ou 6 années les plus chaudes, toujours à cause de la Nina. Mais un monstre météo, une tempête vraiment exceptionnelle traverse actuellement lentement l'Amérique du Nord en faisant monter du Sud de l'air chaud comme on ne pouvait pas en prévoir. Il n'y a pas de modèles pour prévoir de pareilles tempêtes, j'en ferai mon billet demain.

Sur le front des luttes, 2008 sera l'année des ultimatums et 2009 l'année de grandes réalisations, du moins je l'espère, parce que le temps commence sérieusement à se faire court. Mettre en place une nouvelle politique énergétique mondiale qui ne provoquera pas de catastrophes, ça prend quelques années. Et si on ne prend pas le virage dans les deux prochaines années, ça devient difficile de voir une sortie de crise qui ne soit pas tout aussi catastrophique.

La taille des combats à mener est telle, que tous nous nous trouvons individuellement très petits et impuissants, que puis-je faire face à une politique agricole qui nous tue? Devant des politiques urbaines qui nous empoisonnent par la pollution de l'air? Mais c'est que nous ne sommes pas seuls, il y encore des gens qui ne voient pas le danger, mais dans les pays développés, la plupart des chefs d'État ont compris qu'au moins il faut qu'ils tentent d'avoir l'air vert, parce que la pression est vraiment forte. Continuons.

« On a tout essayé sauf l'amour » je reviens au programme politique de Théodore Monod. Aimer ce monde, cette petite Terre, parce que finalement c'est tout ce que nous aurons de notre vivant. Le dire, le répéter et ne jamais hésiter à la défendre. Cela veut d'abord dire qu'il n'y a pas de solutions du côté du gagner et posséder plus, parce qu'en amour, la seule façon d'en avoir, c'est d'en donner.