Durban, sans surprise et sans espoir

La diplomatie ronronne, la bête est malade.  

COP17 à Durban. Une autre réunion annuelle pour tenter de donner suite au rapport de Kyoto sur le climat. Mais le résultat est moins que mince, on a produit un rapport sans consistance qui reporte à plus tard, à trop tard de l'avis des scientifiques les décisions qui devaient être prises, il y a maintenant 5 ans.

Il ne faut pas s'en étonner, c'est la tâche des diplomates de produire des accords, et ils sont très habiles à le faire. Et quand il n'y a plus de contenu, ces spécialistes du texte produisent des textes sans contenu tout simplement. La technique est éprouvée, quand on ne peut pas s'entendre, les diplomates promettent de s'entendre dans quelques années. Mais comme il est déjà trop tard, ce fameux dans quelques années ne fait que consacrer l'échec.

D'ailleurs, les journaux ne s,y sont pas trompés. Il y a quelques années ces grandes conférences sur le climat faisaient les manchettes durant quelques semaines, cette année rien ou presque, des comptes-rendus du très évident échec, de l'absence de volonté de changement, de la certitude que le réchauffement ne se limitera pas à 2 degrés, au contraire même les politiques qui permettraient d'adoucir le choc de la transformation radicale de la production agricole ne seront pas mises en œuvre.

Il y a eu une nouvelle qui n'a étonné personne. Le Canada, immense pollueur, se retire de l'accord de Kyoto. Le gouvernement canadien n'avait jamais eu l'intention de respecter sa signature, n'avait jamais manifesté la moindre intention de le faire, alors qu'il dise maintenant qu'il ne le fera pas ce qu'il n'a jamais fait, n'est que simple logique.

Seul point positif, les diplomates n'ont pas justifié l'absence d'action par la crise économique. Peut-être parce qu'ils savent qu'il n'y a pas vraiment de crise, mais plutôt une vaste manœuvre pour voler les retraites des travailleurs parce que les très riches ne sont pas encore assez riches et que ces retraites c'est tout ce qu'il reste à voler. C'est vrai, il reste aussi le système d'éducation publique à détruire, mais on s'y emploie, ne vous trompez pas.

Pourtant, si on voulait dynamiser l'économie, créer de l'emploi, sortir de cette crise, il faudrait travailler avec détermination à décarboner l'économie, diminuer le rôle du pétrole dans la production industrielle. Mais pour cela il faudrait taxer le carbone et comme ce sont les rois du pétrole qui dirigent nos pays, peu de chance que cela se produise.

Voilà la conséquence de la disparition des démocratie. Les banques ont pris le pouvoir, nous en payerons le prix.