Des nouvelles de Charlotte

Bon, j'ai presque promis un texte sur le carractère politique de la lutte écologique. Ça ne s'écrit pas en 2 minutes sur le coin de la table, j'ai besoin de réfléchir, de tenter pour une fois de trouver les bons mots. En moi, tout ce qu'il y a de clair c'est le poil, le reste est bien embrouillé. Alors en attendant, des nouvelles de Charlotte.

J'ai quelque fois parlé de ma copine Charlotte, entre autre ici et . J'en parle souvent parce qu'elle est souvent dans mes pattes et tente même de ne pas trop s'éloigner de moi. Pour elle, il y a plusieurs avantage à la chose. D'abord, l'aigle, grand croqueur de canetons ne s'approche pas quand je suis là. Il sait bien que j'aime les oiseaux, et qu'un aigle au petit-déjeuner c'est juste assez pour remplir ma dent creuse. Des menaces, des menaces... oui ce sont de vaines menaces. Je n'ai jamais réussi à attraper un aigle, donc je n'en ai jamais mangé. Mais n'allez surtout pas le lui dire. Et puis s'il approchait d'un peu trop, je réussirais peut-être.

Charlotte une dame Col-vert, tout comme madame Bec-scie, et bon nombre d'Anas, Aix, Aythya et autres merginés savent bien que la proximité d'un ours est une zone sécuritaire. En plus les petits morceaux ( du point de vue de l'ours) qui tombent de sa table, sont des festins pour les gens à plumes.

L'an dernier, comme primi-pondeuse ( ça existe ce terme vous croyez?) elle n'avait réussi qu'à sauver 2 canetons, malgré toutes ses bonnes attentions. Le prix de la migration étant très élevé, il y a peu de chance que de ses enfants soient revenus du Sud. Cette année, avec l'expérience acquise, 6 canards adolescents nagent autour d'elle. Les risques principaux sont passés. On peut-être à peu près sûr qu'elle sera grand-mère l'an prochain.

Autour de moi, il y a aussi le chien Platon qui, avec son enthousiasme débordant manifeste très bruyamment son amour (enfin c'est probablement de l'amour mais je n'en suis pas certain) pour la petite famille de Madame Charlotte.

Cela nuit beaucoup à mon apprentissage de la langue-canard, parce que la plupart des mots sont à peine chuchotés, et doivent être entendu de très près. Par contre, j'ai entendu un nouveau mot dont le sens me semble assez près du « roui » mais qui se prononce « cou » tout doucement. Il signifie probablement l'absence de danger.

Ainsi, malgré toute l'énergie que met Platon à passer pour un gros chien dangereux, il me semble bien que vu la longueur de ses pattes, les canards le considère comme inoffensif... cruelle réalité.