Moukmouk de Pohenegamouk

C’est que je ne suis pas un très bon redresseur de torts. Tellement rapide à la colère, je m’enflamme trop vite si bien que je ne lis pas la fin de la phrase, je ne prends pas le temps de comprendre et je fonce à l’attaque jusqu’à rencontrer le cruel mur de la réalité. Si bien que je repars penaud, l’ego chiffonné sous le bras, et jurant que plus jamais, enfin plus jamais aujourd’hui.

Cette journée-là, j’avais redressé un tort, une erreur de nom d’oiseau, et c’est moi qui étais dans l’erreur. Elle ne m’a pas crié des noms d’oiseaux, mais… J’ai écrit pour m’excuser. Cela m’a valu de faire la connaissance d’une très charmante dame qui au fil d’une longue correspondance est devenue une amie très chère. Merci Christianne pour ces bons moments à te lire, à t’écrire aussi, parce que je me suis souvent servi du moment où je t’écrivais comme déversoir de toutes mes tensions du jour. Souvent j’ai retrouvé un peu de paix grâce à toi.

Cette semaine, je crois que j’ai fait la connaissance d’une autre Koi-koi. Une redresseuse de torts redoutables, qui n’hésite pas à utiliser un langage un peu moins que poli pour crier son indignation, sa colère, et ses doutes aussi. Encore plus sévère pour elle-même que pour les autres, j’ai toujours peur qu’elle ne se blesse dans ces élans. Je connais, cela m’arrive souvent.

Comme Koi-koi, ma nouvelle amie met toute sa passion à faire de sa couvée les plus belles oiselles, et ses nombreux combats sont aussi pour elles, pour qu’il y ait encore un monde pour ces filles. Ses combats et ses doutes aussi, on se sent souvent impuissant quand place soi-même la barrière si haute.

Bien sur, nous tous on fait des blogs pour se faire dire qu’on nous aime par le plus de gens possible. Mais on le fait aussi pour rencontre des gens d’exception et elle en est.