Il y aura-t-il un hiver?

Les nouvelles de Tadoussac sont contradictoires. Il y a encore plusieurs baleines qui s’attardent comme si El Nino empêchera l’hiver de s’installer. Nokosa la mégaptère refuse de quitter le golfe et mène avec joie une vie d’adolescente turbulente plutôt qu’aller au Sud et devenir mère. Pourtant, les bécasseaux violets sont revenus. Alors, y aura-t-il un hiver?

J’ai déjà fait un billet sur la différence entre le bécasseau variable et le chevalier gambette, en disant comme il était facile de faire la différence. Pour le bécasseau violet, c’est vraiment beaucoup plus difficile. De fait, si ce n’était de ses habitudes de vie, il serait presqu’impossible de le différencier de la trentaine de limicoles presque semblables.

On ne le voit que l’hiver. Il quitte alors les rochers des îles de l’Arctique pour venir jouer dans les vagues qui éclatent sur les rochers des mers froides du Nord de l’Amérique et de l’Europe. Elle est là la principale caractéristique, il déteste le sable. Alors la Bretagne oui, mais la Normandie non. Vous me direz qu’il y a quand même quelques roches en Normandie, mais en gros c’est du sable.

Zut! Je n’ai pas de photo de l’oiseau. Demandez à Google s.v.p. cela m’évitera d’en voler une à un honnête photographe. Je n’aime pas me faire voler les miennes, alors autant que possible, je ne vole pas celles des autres. Le problème c’est qu’en vérifiant, je me suis aperçu qu’au moins une photo sur deux identifiées comme bécasseau violet n’en sont pas. Disons en gros que ceux qui en sont, ressemblent plus à des boules que les autres limicoles. Rien d’élancé, au contraire, un rondouillard pépère portant un gilet gris.

Par contre, sa voix est tout à fait charmante quand on peut l’entendre. Malheureusement, elle est souvent couverte par le bruit des vagues. Si par chance cet heureux babillage frappe votre oreille, vous pouvez laisser tomber sur un ton neutre : - tiens un bécasseau violet… Alors, vous passerez pour un oisologue expert…