Paul Watson et les Baleines

Ouf! ce billet a été difficile à mettre en ligne. Free ne voulait pas du tout. Un homme qui lutte conte la chasse aux baleines devrait être mon ami. Ses actions sont spectaculaires, son travail n’a pas de bases scientifiques et il n’hésite pas à faire des actions illégales pour atteindre l’objectif. Je n’ai pas vraiment de problèmes avec ça, mais…

Son groupe la « Sea Sherpher Conservation Society » lance « Operation Leviathan ». Deux assez vieux bateaux patrouilleront les eaux de l’Antarctique pour trouver les bateaux japonais qui pratique la chasse aux baleines. Ils ont équipé ses bateaux de lames d’acier capable d’éperonner, de percer la coque des baleiniers, et des câbles pour casser les hélices des japonais. Les bateaux sont noirs et naviguent avec le drapeau des pirates. Illégal? Certainement. Avoir un procès? Avec plaisir. La prison? Pas de problème. Évidemment, personne ne les poursuivra, ils ont la force de l’image pour eux. Ses actions sont tellement spectaculaires que même Greenpeace dont Paul Watson est un fondateur, a préféré se dissocier de l’homme. Et puis après?

Il dit que sa motivation à défendre les baleines lui vient d’un « contact » qu’il a eu en 1975 avec un cachalot. Ce « contact » dont je parle parfois, qui est par je ne sais quel mécanisme, l’absolue certitude qu’une grande baleine nous dit quelque chose. Évidemment, cela est indémontrable, et le quelque chose que la baleine peut nous dire est probablement déjà dans notre tête. Expérience mystique? Peut-être, c’est la définition même du mysticisme que l’expérience d’une union avec un dieu. Cela ne confirme pas l’existence de dieu, cela dit encore moins que les baleines sont des dieux, mais l’expérience existe et elle provoque des changements importants chez ceux qui la vivent.

Je comprends très bien que Watson appelle à la Guerre Sacrée, qu’il soit prêt à mourir pour sa cause. C’est le même fondement et le mouvement (le mysticisme) de ceux qui appelaient aux croisades, avec tous les dégâts que cela a provoqués. Alors, je vais choisir d’autres moyens.

Bien sûr ma petite parole est totalement ridicule face à la machine médiatique, à l’influence de l’État Japonais, aux hésitations torturées de la science et de l’Université. Peut-être encore plus ridicule, parce qu’il est facile de dire que les écolos comme Watson et donc comme moi, sont des terroristes et que nous avons le temps d’étudier le problème calmement pendant la vie disparaît de la terre.

Mais je n’arrêterai pas d’être ridicule au point de dire que tout est lié, qu’il n’y a pas de vie au-dessus de la vie, que c’est un suicide de tuer les baleines.