Ce n’est pas par choix

Je ne sais pas si vous avez lu le billet d’hier, mais les commentaires… fantastiques! Drenka surtout, me fout un coup de poing avec son : « ce n’est pas par choix qu’on va au discount du coin. »

Oui, c’est un de mes thèmes récurrents : en 60 ans la population humaine de la terre est passée de moins de 2 à presque 7 milliards grâce à une industrialisation massive de la production des aliments. Cette industrialisation consomme des quantités insoutenables de pétrole. Nous devons rapidement trouver d’autres solutions où la population de la Terre retournera à ce qu’elle est capable de soutenir.

Il n’y a pas « trop » d’humain sur la Terre. Sinon je devrai considérer que moi, riche parmi les riches et forcément grand consommateur de ressources, est celui qui est « de trop », et agir en conséquence. Ce n’est pas par choix qu’on va au discount du coin, qu’on mange des aliments sans saveur qui détruisent notre si petite planète.

La bouffe industrielle n’est pas nuisible pour la santé, la preuve c’est que la longévité s’est accrue. Mais la dégradation de la qualité par le principe bien expliqué par Drenka fait que maintenant le diabète tue de plus en plus jeune et que l’espérance de vie de nos enfants commence à diminuer. Avez-vous remarqué? Avant, c’étaient les riches qui étaient obèses maintenant ce sont les pauvres. Je ne sais pas en Europe mais ici c’est tout à fait évident.

Les mers étant maintenant pratiquement vidées par la surpêche, la viande est et sera de plus en plus chère, si bien qu’une des rares sources possibles de protéines est la pisciculture. Les arguments de Drenka sont encore une fois tout à fait justes. Il n’y a pas les contrôles qui nous assurent d’une qualité minimale. C’est l’État qui peut mettre en place ces contrôles.

Oui, éduquer nos enfants! Mais que peut notre petite voix contre la puissance des lobbys et de la publicité? C’est bien de prendre des douches plus courtes, mais c’est dans l’assiette qu’on peut le plus faire des économies d’énergie, beaucoup plus que dans le chauffage et le transport.

Drenka a raison, ce n’est pas par choix qu’on va au discount du coin. Il faut faire la bataille politique et forcer les discounts à vendre une bouffe décente. C’est ce que je tente d’expliquer. Bravo pour nos efforts individuels, mais si on ne change pas l’agro-buisness par des lois nous ne gagnerons pas. Trop de gens ne peuvent pas acheter ailleurs qu’au discount.

Nos efforts individuels ne peuvent pas, il faudra faire de la politique. Je sais, la politique c’est sale. Nous sommes dans la merde. Sortons-en!