Poème du dimanche : Honneur à Bhétune

Un poème du dimanche le dimanche c’est une exception. Mais connaissez-vous le docteur Bhétune?

Norman Bhétune est un médecin canadien qui a fait des grandes recherches sur la tuberculose pour découvrir que c’était une maladie de pauvres, et que la pauvreté avait le capitalisme comme origine. Il est devenu communiste et a combattu avec le peuple Espagnol contre Franco, et avec Mao dans l’armée rouge. Il est vraiment à l’origine du concept d’hôpital de campagne et surtout de la transfusion sanguine sur le champ de bataille, ce qui a sauvé des millions de vie depuis. Bhétune n’a pas gagné sa guerre. Mais il a certainement ajouté de l’humanité à ce monde. C’est un Anish-nâ-bé un homme libre qui a gagné ce titre parce qu’il a du cœur.

Un poème de Bhétune. Il revient d’un quartier ouvrier de Madrid bombardé par les fascistes. S’il avait eu assez de sang, il aurait pu sauver tellement plus de vie :

Je reviens de Cuatro Caminos

De Cautro Caminos, je reviens,

Mes yeux ont vu tellement de sang

Qu’ils en sont tout voilés.

Le sang d’une mignonne petite

Que j’ai vu massacrée sur le sol

Le sang d’une jeune femme

Le sang d’un vieillard, d’un très vieil homme,

Celui de tant de gens

Sans espoir, sans défense,

Tombés sous les bombes

Des pirates de l’air.

Je reviens de Cuatro Caminos

De Cautro Caminos, je reviens,

Mes oreilles vrombrissent

De blasphèmes de et plaintes

Oh petite petite

Qu’as-tu donc fait à ces chiens



Pour qu’ils te brisent ainsi

Sur les pavés!

Ah! Ma Mère, ma Mère!

Pourquoi ont-ils tué grand-papa?

Parce que ce sont les fils du loup

Les fils du loup mangeur d’hommes,

Parce que le sang dans leurs veines

Procède du bordel et de la boue

Parce que tous dans leur régiment

Naquirent sans père aucun

Une malédiction à Dieu fend l’air et monte

Elle vise l’infamie du ciel