Une petite marche dans le quartier

C'est vrai que c'est chouette le Plateau. C'est plein de petites rues sympathiques que les résidents fleurissent du mieux qu'ils peuvent. C'est un milieu pour l'humain, pas pour l'automobile.

Bien sûr, nous sommes toujours en ville et il y a des grandes rues bruyantes. Mais en marchant, on découvre des petits merveilles amoureusement construites par des humains qui se rappelle que la ville ne survivra pas si elle est contre la nature. La ville doit reprendre sa place dans le monde, apprendre à ne plus conquérir l'espace, mais s'y soumettre pour que la vie y soit heureuse.

Il y a 5 ans, on couvrait d'un gazon conforme les espaces qu'on ne pouvait pas bétonner. Il y a de moins en moins de gazon et de plus en plus de fleurs, de petites plantes cultivé avec amour. J'ai même vue une plate-bande de courageuses laitues, et tous les chiens du quartiers se faisaient un devoir de les pourvoir généreusement en azote.

Ce n'est pas la taille du jardin qui fait sa beauté, c'est l'amour qu'on y met. Je ne suis pas jardinier, je laisse les plantes pousser comme elles le veulent, mais j'admire le talent et l'effort de ceux qui veulent verdir le béton.

Et puis juste au coin de la rue, ce pochoir du grand chef, Obwandiyag, celui qui a tout donner pour libérer les terres de l'ouest de l'horreur anglaise. Vous le connaissez sans doute sous le nom de Pontiac, et si vous ne le connaissez pas, ici, il y a un document pas trop mauvais.

Ce héros n'est que très peu célébré dans les livres, mais d'autres s'en souviennent, et savent que si cette ville existe, si on parle encore français en Amérique, c'est grace à lui.