Un visiteur surprise

Je deviens ennuyeux avec mes histoires de hausse du coût des aliments. Alors plutôt que de travailler sur une petite présentation que j'ai à faire demain, j'ai décidé d'aller faire une marche avec le chien Platon. J'avais bien raison.

C'est qu'hier, il est tombé des peaux de lapin sur Montréal. De la belle neige douce, à très gros flocons, très légère et très brillante. Le chien était plus que content parce que cette neige ne bloque pas les odeurs, alors ça sent quelque chose et on peut plonger toute la tête dedans pour aller chercher... je préfère ne pas le savoir.

Vous vous souvenez? Tout l'été et l'automne dernier, il y avait un étourneau sansonnet qui aimait bien faire la conversation avec le chien. Et là, dans cette ville aux sons atténués par la neige, j'entends clairement, notre ami qui se permet un grand discours.

Vous avez raison, il n'est pas seul, il y en avait trois à se relancer pour raconter une histoire complexe dont je n'ai pas vraiment compris le sens. Mais pour l'ami de Platon ( le plus bas sur les branches, enfin je pense que c'est lui, difficile de reconnaître un étourneau d'un autre), je crois avoir reconnu une partie du récit : il disait à son ami chien qu'il était descendu un peu au Sud mais qu'il y avait des oies ( ou des outardes) et que c'est bien difficile de trouver des graines dans le gazon avec ces grosses bêtes qui cherchent toujours à prendre toute la place. Il aurait bien aimé avoir son ami chien pour japper après.

Bon, il y a en grande partie l'enthousiasme de Platon et son intérêt à l'histoire qui me laisse supposer que c'est cela. Comment ça, j'ai trop d'imagination? Pourtant, c'est relativement clair non?