Quatre jours hors du monde

Je pars pour quatre jours à Québec... Je ne bloguerai pas. Mais j'ai une bonne raison.

Oui quatre jours parce que je vais chercher à l'avion, une dame qui veut manger de l'ours. Comme il y a beaucoup beaucoup de moi pas de problème, je suis près à lui en laisser de gros morceaux. Mais elle serait mieux d'en prendre un plus jeune, la viande doit être meilleure non? Pas plus tendre, mais peut-être plus savoureuse.

J'ai peur. Oui j'ai toujours peur quand je rencontre des humains, ils ont des réactions bizarres. J'en connais même une, qui m'a fait un gros trou dans le coeur, que j'ai eu bien de la difficulté à retomber sur mes pattes. C'est pas du tout de sa faute mais je pense que j'ai le coeur sensible. Alors, je vous le promets, je vais faire bien attention.

Cet après-midi, il y a une énorme ouananiche, mais vraiment énorme, grosse comme ça, qui jouait au requin devant la ouache. La nageoire comme un aileron hors de l'eau, elle dansait pour elle et un peu pour moi... et puis, je ne peux pas me sortir de la tête le poème de Prévert :

Dans ma maison tu viendras
Je pense à autre chose mais je ne pense qu'à ça
Et quand tu seras entrée dans ma maison
Tu enlèveras tous tes vêtements
Et tu resteras immobile nue debout avec ta bouche rouge
Comme les piments rouges pendus sur le mur blanc
Et puis tu te coucheras et je me coucherais près de toi
Voilà
Dans ma maison qui n'est pas ma maison, tu viendras.

Voilà, je plonge, la nage sera probablement merveilleuse, j'espère juste en sortir sans gros dégâts.