The birds and the bees

C'est le Jour de la Terre! Nous devons fêter notre appartenance à la chaine de la vie, notre animalité, l'amour et la Beauté du Monde. Mais...

Il faut aller lire le billet d'A'toshka, elle pose la vraie question en ce jour de la Terre. Et plus son hymne au printemps, sa petite chanson de fleurs, de plantes d'escargots et de fourmis... Voilà le vrai chant de la Beauté du Monde. Bien sûr, il y a la magnificence des baleines, l'appel des aurores boréales, l'immensité de la mer et puis l'Ile, satin posé sur le velours (Brel). Mais c'est la vie qu'il faut chanter, la merveille du brin d'herbe et du plancton qui a changé cette petite planète pour rendre notre vie possible en créant les conditions climatiques et le taux d'oxygène qui nous est nécessaire.

Ou plutôt il faut bien comprendre que nous sommes ce que nous sommes parce qu'il y a cette gamme de climats et ce taux d'oxygène. C'est la forêt qui crée la pluie et non l'inverse, c'est la vie qui a créé les conditions propices à notre vie. Le problème c'est que nous avons décidé de changer cette mécanique pour la faire produire plus. Et logiquement cela nous tue.

Les abeilles disparaissent rapidement. Au rythme actuel, dans 10 ans, il n'y en aura presque plus, comme il n'y aura plus de poissons, ni de glace dans l'Arctique. Pourtant nous en avons besoins pour avoir des fruits et des légumes. Pour qu'elles survivent, il faut plus de fleurs et moins de pesticides et d'engrais chimique, bien sûr. Mais pour avoir des légumes, nous avons besoin des pesticides et des engrais chimiques, aussi. Nous ne pouvons pas produire assez de nourriture pour 7 milliards d'humains sans engrais chimique et sans pesticides. L'agriculture dite biologique peut nourrir entre deux et trois milliards de personnes.

Le problème c'est que de continuer comme nous faisons nous perdrons à la fois les abeilles et les 3 milliards d'humains. La solution? Elle est collective, se mettre ensemble pour casser la machine folle de la surproduction. Il n'y a plus de croissance possible. C'est ce qu'il faut répéter en ce jour de la Terre.

Nous venons d'apprendre que pour atteindre les objectifs de Kyoto, le Canada devra diminuer sa production de GES de 34%, oui du tiers. Bonne chance.